La Web Télé de la France Insoumise «Le Média » se sépare de la rédactrice en chef et présentatrice des premiers JT, Aude Rossigneux, six mois seulement après le lancement de la chaîne.

La journaliste dénonce la « brutalité » de la décision et évoque des tensions au sein d’une rédaction « pas loin du burn out » dans une lettre diffusée sur le site Electronlibre.info

« Hier, l’annonce de mon éviction du journal, et de mon licenciement du Media m’a assommée au point que je n’étais pas en mesure de répondre comme je l’aurais voulu. Je ne suis pas sûre d’être encore en état d’affronter un dialogue direct. Écrire est une façon de parler sans être interrompue. Voilà ce que j’aurais pu dire si la force ne m’avait manquée.

Je suis arrivée au Média parce qu’on est venu me chercher… Je m’y suis lancée à corps perdu, et pendant la période de pré-lancement, j’ai été envoyée au charbon chez les confrères plus ou moins bien disposés, pour présenter et défendre le projet. Le moins que l’on puisse dire, c’est que je me suis exposée…

J’ai été chargée de la plus lourde responsabilité, celle de recruter une équipe. Je n’ai pas à rougir du résultat : avec ses faibles moyens, la rédaction est performante, unie, et d’un engagement total. Trop, peut-être, j’y reviendrai.

Tout ce travail, je l’ai fait bénévolement, sans recevoir un sou pendant plusieurs mois. Je ne le regrette pas, je demande seulement qu’on s’en souvienne.

Pendant la période de lancement proprement dite, je n’ai pas davantage ménagé ma peine. L’organisation, qui n’est pas mon fait, était sans doute perfectible. L’autogestion c’est plus simple sur le papier que sur le terrain. Mais il a bien fallu faire avec. Et on a fait ! Jusqu’à la limite de nos forces. Ce devrait être une préoccupation majeure du Comité de pilotage : les troupes sont toujours motivées, mais épuisées, et pas loin du « burn out » comme le montrent plusieurs arrêts de travail.

Qu’est ce qui me vaut ce traitement d’une violence et d’une brutalité qui me laisse dans un état de sidération. Une brutalité qui n’est pas exactement conforme à l’idée que chacun se fait d’un « management » de gauche. Une brutalité qui serait peut-être un sujet pour LeMédia si elle était le fait d’un Bolloré…

Un dernier mot sur la brève conversation que j’ai eue, à la fin de notre rendez-vous d’hier, avec Sophia, qui m’a demandé comment on allait « gérer la communication, » à l’extérieur, et si j’allais faire du mal au Média en popularisant mon éviction. Comment peut-on me soupçonner d’une telle petitesse ? Et si mon éviction risque de « faire du mal » au Media, qui en est responsable, ceux qui le décident ? ou ceux qui en parlent ? Cet épisode est une blessure…

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