La commune des Hautes-Pyrénées remplace le célèbre soda par du jus de pomme lors de ses événements officiels pour soutenir les producteurs locaux.
La mairie d’Argelès-Gazost, nichée au cœur des Hautes-Pyrénées, a décidé de tourner le dos à l’icône des boissons gazeuses américaines : Coca-Cola. Désormais, les festivités organisées par la ville ne proposeront plus cette boisson mondialement connue, mais mettront à l’honneur une alternative locale : le jus de pomme. Une manière symbolique de défendre les intérêts des producteurs français, en réponse aux tensions commerciales avec les États-Unis.
Une réaction locale à une politique globale
À l’origine de cette décision, une volonté affichée de protester, même modestement, contre les droits de douane supplémentaires imposés par l’administration Trump sur certains produits européens.
Gaëlle Vallin, maire de la commune, insiste sur le caractère non hostile de cette initiative : il ne s’agit pas d’un rejet de l’Amérique, mais d’un acte citoyen et local. Elle explique qu’il s’agit d’un clin d’œil engagé, exprimant un désaccord avec la politique commerciale menée par l’ancien président américain.
La maire précise que ce changement est avant tout symbolique, mais porte un message clair : celui d’un soutien assumé aux circuits courts et aux produits de terroir.
Le jus de pomme en vedette lors des cérémonies
Dès les prochaines cérémonies officielles, les habitants d’Argelès-Gazost découvriront un nouveau breuvage à l’honneur. Exit les bouteilles rouges emblématiques, place aux produits issus des vergers locaux. Ce changement, bien que modeste dans son impact économique, s’inscrit dans une logique de cohérence territoriale et écologique.
Un boycott qui fait écho à une tendance nationale
Cette décision municipale reflète un sentiment partagé par une partie des Français. Une enquête récente menée par l’Ifop révèle que près d’un tiers des citoyens (32 %) évitent délibérément au moins un produit américain. Coca-Cola figure en tête des marques concernées, incarnant une certaine forme d’hégémonie économique critiquée depuis plusieurs années.
Cette désaffection symbolique s’accompagne d’un intérêt croissant pour les produits locaux, artisanaux, et responsables, dans un contexte où la souveraineté alimentaire et les valeurs écologiques deviennent centrales dans les choix de consommation.
Une démarche cohérente et assumée
Au-delà du coup médiatique, cette décision s’inscrit dans une vision à long terme portée par la municipalité. En valorisant les producteurs de la région, la mairie entend réaffirmer son attachement au tissu économique local, tout en sensibilisant les habitants à l’importance de leurs choix de consommation.
Pour la maire, ce n’est pas un boycott virulent, mais une manière de recentrer les valeurs républicaines autour du territoire, de la solidarité et de l’indépendance face à des décisions politiques extérieures jugées néfastes.