La chambre d’instruction de Dijon a décidé d’entendre la grand-tante de Grégory pour une éventuelle mise en examen. Cette convocation marque une étape déterminante dans cette enquête vieille de 40 ans.
Une procédure judiciaire qui se précise
La cour d’appel de Dijon a tranché ce mercredi 18 juin. Jacqueline Jacob, grand-tante du petit Grégory, va être convoquée pour un interrogatoire de première comparution. Les magistrats envisagent également sa mise en examen sous la qualification d’association de malfaiteurs criminelle.
Cette décision intervient dans le cadre des soupçons qui pèsent sur elle concernant les lettres de menaces et appels anonymes reçus par Jean-Marie et Christine Villemin avant la mort de leur fils. Le parquet précise que cette convocation n’aura pas lieu avant plusieurs mois.
Des parents qui espèrent enfin la vérité
Pour François Saint-Pierre, avocat des parents Villemin, cette annonce représente « une journée si importante, une décision si émotionnelle ». Il y voit la preuve que la justice veut « faire toute la lumière sur ce crime atroce » et témoigne de « l’humanisme de la justice ».
L’avocat souligne que Jean-Marie et Christine Villemin « participeront au procès qui pourrait se tenir » si Jacqueline Jacob est effectivement mise en examen puis renvoyée devant une cour d’assises. De son côté, l’avocat de Jacqueline Jacob, Frédéric Berna, refuse tout commentaire à ce stade.
Un dossier aux multiples rebondissements
Cette nouvelle procédure fait écho à un précédent judiciaire. Jacqueline Jacob avait déjà été mise en examen en 2017 pour « enlèvement et séquestration suivie de mort », mais cet acte avait été annulé l’année suivante.
L’affaire Grégory continue ainsi de mobiliser la justice, près de 41 ans après la découverte du corps du petit garçon de 4 ans, retrouvé noyé et ligoté dans une rivière des Vosges le 16 octobre 1984. Les investigations se poursuivent selon le parquet de Dijon.