Une étude menée par la CGT Chômeurs révèle que 55 % des offres d’emploi publiées sur la plateforme France Travail seraient frauduleuses. Ces annonces, souvent qualifiées de « bidon », ne respecteraient pas le Code du travail, qui exige que les offres reflètent fidèlement le contrat de travail proposé. Des exemples incluent des promesses de CDD menant à des CDI, qui ne se concrétisent pas, ou des offres qui n’existent plus mais restent en ligne.
Pierre Garnodier, secrétaire général du Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires (CNTPEP) de la CGT, souligne que cette situation génère désespoir et frustration chez les chercheurs d’emploi précaires, qui se retrouvent souvent sans réponse après avoir postulé. Il critique également l’étude de France Travail, qui n’identifie que 7 % d’offres non conformes, en raison d’une méthodologie jugée inadéquate. En effet, 80 % des offres sur le site proviendraient de partenaires extérieurs, et non 50 % comme l’affirme l’étude officielle.
Face à ces constats, la CGT demande une enquête indépendante par la Direction Générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) pour assainir la plateforme et protéger les chercheurs d’emploi des annonces trompeuses. La CGT souhaite également que France Travail limite la publication d’offres par ses partenaires privés afin de réduire le nombre d’annonces mensongères.