Les cas d’empoisonnement d’animaux domestiques se multiplient en France, souvent avec des conséquences mortelles. Les autorités s’inquiètent d’un phénomène en nette augmentation.
Pourquoi les empoisonnements d’animaux se multiplient-ils dans les parcs français ?
Des chiens tués en quelques minutes, des familles dévastées, et une inquiétude croissante dans de nombreuses communes. Depuis le début de l’année, les cas d’empoisonnement d’animaux de compagnie explosent en France. Une situation prise très au sérieux par les forces de l’ordre.
À Roissy-en-Brie, en Seine-et-Marne, dix chiens ont trouvé la mort après avoir ingéré des boulettes de poulet empoisonnées. Les produits toxiques, disséminés dans un parc fréquenté par des promeneurs et des enfants, ont causé la mort d’animaux parfois robustes, comme des chiens de 50 kg, en l’espace de quelques dizaines de minutes.
« On aurait pu assister à un drame humain », alerte Éric Slangen, commissaire général à Torcy France Info. L’enquête est en cours, mais l’auteur des faits reste introuvable.
Une série noire qui bouleverse les propriétaires d’animaux
Pour Sylvie et ses deux filles, le drame est double. Leur staffie d’un an est mort en août après avoir mangé une boulette de viande empoisonnée. Quelques mois plus tard, leur nouveau chiot succombe à son tour dans des circonstances similaires.
« Pour moi, c’est comme si on empoisonnait un être humain », confie l’une des filles, bouleversée. Une douleur immense partagée par de nombreux propriétaires, confrontés à une violence ciblée envers leurs compagnons à quatre pattes.
Des produits dangereux facilement accessibles
Les enquêteurs évoquent une hausse d’intérêt pour des substances toxiques. Dans certaines jardineries, des clients se renseignent sur des produits capables de tuer des animaux, sans que cela n’éveille systématiquement les soupçons. Une tendance qui inquiète les professionnels du secteur.
Hausse des maltraitances : une réalité confirmée par les chiffres
Selon les dernières données, les mauvais traitements envers les animaux ont augmenté de 30 % en cinq ans. Une progression alarmante, souvent impunie. En effet, les sanctions judiciaires restent limitées : amendes et sursis sont les peines les plus fréquemment prononcées.