La journaliste de France Télévisions, Élise Lucet, fait face à une vive controverse après avoir tenté de soumettre des députés à des tests antidrogue au sein de l’Assemblée nationale. Cette initiative, réalisée dans le cadre de l’émission « Envoyé spécial », a provoqué des réactions indignées, notamment de la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.
L’opération menée par Élise Lucet consistait à proposer aux parlementaires un test salivaire capable de détecter la consommation de stupéfiants. Selon la journaliste, cette démarche fait écho à une suggestion du maire de Grenoble, Éric Piolle, qui avait évoqué l’idée de tests anonymes pour les élus. Une vidéo promotionnelle a été diffusée pour annoncer cette séquence, qui sera incluse dans un reportage prévu dans « Envoyé spécial ».
Des critiques sévères au sein de l’hémicycle
Face à cette initiative, Yaël Braun-Pivet a rappelé les règles qui encadrent le travail des journalistes accrédités, affirmant que l’Assemblée nationale ne doit pas être utilisée comme un espace de mise en scène. Naïma Moutchou, vice-présidente de l’Assemblée, a également dénoncé une humiliation pour l’institution.
De nombreux députés, toutes tendances confondues, ont réagi négativement. Sébastien Chenu, du Rassemblement National, a fustigé cette méthode qu’il juge inappropriée. D’autres élus ont exprimé leur malaise, mettant en cause l’éthique journalistique d’une telle initiative.
Une émission sous haute tension
Le reportage, qui sera diffusé le jeudi 13 février, s’intitule « Drogue à domicile : une France sous stupéfiants ». Il abordera les problématiques liées à la consommation de stupéfiants dans le pays et comprendra une interview du député Andy Kerbrat, récemment concerné par une affaire en lien avec la drogue.
Cette affaire relance le débat sur les limites du journalisme d’investigation et l’équilibre entre droit à l’information et respect des institutions républicaines.