Le gouvernement français a annoncé ce vendredi la fin prochaine du remboursement des tests rapides de dépistage du Covid-19 en pharmacie, près de deux ans après la levée de l’état d’urgence sanitaire mondiale par l’OMS. Cette décision suscite l’inquiétude des pharmaciens.
La Direction générale de la santé (DGS) a indiqué que les tests rapides d’orientation diagnostique (TROD) du Covid-19 réalisés en officine ne seront plus pris en charge par l’Assurance maladie une fois les épidémies hivernales passées. Les pharmaciens pourront continuer à proposer ces tests, ainsi que des autotests, mais à la charge des patients.
Un “non-sens pour la santé publique” selon les pharmaciens
L’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) s’oppose fermement à cette décision, la qualifiant de “non-sens pour la santé publique”. Selon le syndicat, les tests antigéniques sont “une arme redoutable de lutte contre les épidémies” et sensibilisent à l’importance de la vaccination.
Guillaume Racle, conseiller économiste de l’USPO, souligne la contradiction entre cette mesure et le discours du gouvernement promettant de ne pas augmenter les coûts de santé pour les Français. Il estime que les patients devront désormais débourser 19,5 euros pour réaliser ces diagnostics.
La Fédération des Syndicats pharmaceutiques de France, bien que moins surprise par cette annonce, plaide pour une alternative de prise en charge plus ciblée, notamment pour les populations fragiles pendant les épidémies hivernales.
Cette décision intervient dans un contexte où la pandémie de Covid-19 est officiellement considérée comme terminée, l’OMS ayant déclaré la fin de l’urgence sanitaire mondiale en mai 2023. Cependant, elle soulève des questions sur l’accès au dépistage et la gestion des futures épidémies respiratoires.
