Le chikungunya maintient une circulation active à Mayotte avec 969 cas détectés depuis janvier 2025, selon Santé publique France. Malgré une baisse récente de 45% des nouveaux cas, l’épidémie touche désormais des communes initialement épargnées, avec 36 hospitalisations mais aucun décès recensé.
Le département de Mayotte continue de faire face à une épidémie de chikungunya qui demeure préoccupante, d’après les dernières données communiquées par Santé publique France ce vendredi 20 juin. L’archipel enregistre une propagation du virus sur l’ensemble de son territoire, avec une intensité particulièrement marquée dans plusieurs communes qui avaient jusqu’alors été relativement préservées.
Une propagation géographique en expansion malgré la baisse des cas
Selon Santé publique France, la circulation virale s’étend désormais au-delà des foyers épidémiques initiaux que constituaient Mamoudzou, Pamandzi et Dzaoudzi. Cette extension géographique révèle une dynamique épidémique qui continue d’évoluer sur le territoire mahorais, touchant des zones précédemment moins affectées par la maladie vectorielle.
Les chiffres officiels font état de 969 cas confirmés depuis le début de l’année 2025, avec une évolution récente montrant 74 nouveaux cas recensés entre le 9 et le 15 juin, contre 135 cas lors de la première semaine de juin. Cette diminution de 45% des nouvelles contaminations doit toutefois être interprétée avec prudence.
L’organisme de surveillance sanitaire souligne que cette baisse apparente s’explique en partie par l’arrêt des tests systématiques de confirmation biologique du chikungunya dans l’archipel. De plus, une partie de la population mahoraise a un accès limité aux soins, ce qui peut conduire à une sous-estimation du nombre réel de personnes infectées.
Concernant la gravité des cas, l’épidémie a nécessité l’hospitalisation de 36 personnes depuis son déclenchement, mais aucun décès lié au chikungunya n’a été enregistré à ce jour dans le département.