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Dans son rapport annuel publié ce mardi, la Cour des comptes met en lumière le retard des villes françaises dans l’adaptation aux défis posés par les canicules récurrentes. Malgré les avertissements précoces et les effets déjà ressentis, les mesures adoptées demeurent partielles, avec une efficacité questionnable. La Cour insiste sur la nécessité d’élaborer une stratégie d’adaptation claire et chiffrée, soulignant particulièrement la situation de Paris, identifiée comme la capitale européenne la plus vulnérable en période de canicule.

Stratégies d’adaptation : entre efficacité limitée et recommandations

Les villes ont principalement misé sur la végétalisation pour combattre les îlots de chaleur urbains, une stratégie reconnue pour son efficacité. Toutefois, selon la Cour des comptes, cela reste insuffisant. En référence à une proposition de la Commission européenne, l’objectif de porter à 10% la couverture arborée des villes d’ici 2050 nécessiterait un investissement de 3,6 milliards d’euros. Un effort financier jugé soutenable par la Cour, qui met aussi en garde contre la maladaptation liée à l’usage intensif de climatiseurs individuels.

Pour éviter cette dernière, la mise en place de réseaux de froid urbain est recommandée, tout comme l’implication accrue des communes dans la planification et le financement des mesures d’adaptation. L’adaptation ne se limite pas au cadre urbain ; des investissements sont également nécessaires pour les infrastructures énergétiques telles que les centrales nucléaires, les barrages, et le réseau de distribution d’électricité, afin de les prémunir contre les effets du réchauffement climatique.


Un enjeu qui dépasse le cadre urbain

Au-delà de la gestion des canicules en milieu urbain, la Cour des comptes étend ses recommandations au domaine de l’énergie. La nécessité d’accroître les capacités d’entreposage des centrales nucléaires pour gérer les effluents lors des périodes de sécheresse est soulignée, évitant ainsi les impacts négatifs sur l’environnement.

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Cette mise en garde de la Cour des comptes s’inscrit dans un contexte où le modèle économique français face au changement climatique est également scruté, comme en témoigne l’attention portée au secteur du ski, confronté à des défis similaires.

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