L’animateur et producteur Arthur, accompagné de Sophia Aram, a été honoré par Emmanuel Macron à l’Élysée pour son combat contre l’antisémitisme.
Une distinction pour un engagement exceptionnel
Le 2 avril 2025, au Palais de l’Élysée, Arthur, de son vrai nom Jacques Essebag, a reçu le prestigieux Prix Jean Pierre-Bloch de la LICRA (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme). Ce prix, également décerné à l’humoriste Sophia Aram, récompense leur engagement ferme et constant dans la lutte contre l’antisémitisme. Créé en 2012, ce prix rend hommage à Jean Pierre-Bloch, ancien résistant et président de la LICRA, pour sa défense des droits de l’Homme.
Lors de la cérémonie, Emmanuel Macron a salué ces deux figures publiques pour leur courage face à une recrudescence inquiétante des actes antisémites en France depuis les événements tragiques du 7 octobre 2023. Le président a également dénoncé la propagation de l’antisémitisme au-delà des extrêmes politiques, pointant notamment son déguisement sous forme d’antisionisme.
Un discours poignant d’Arthur
Arthur a livré un discours marqué par une émotion palpable. Il a exprimé son malaise face à cette récompense, qu’il considère comme un signal d’alarme sur l’état actuel de la société française : « En 2025, on remet une récompense à quelqu’un juste parce qu’il dit que l’antisémitisme est inacceptable. Cela ne me rend pas fier. » Il a également évoqué la peur quotidienne ressentie par les Juifs en France et dénoncé le silence des figures publiques autrefois engagées.
Sophia Aram, quant à elle, a insisté sur les valeurs universelles d’humanisme et de laïcité, affirmant que « la République ne se divise pas en communautés ».
Une reconnaissance nécessaire face aux défis actuels
Cette édition du Prix Jean Pierre-Bloch marque une première historique avec deux récipiendaires. Elle met en lumière non seulement leur engagement individuel mais aussi l’urgence collective d’agir contre toutes formes de haine. La cérémonie a réuni plusieurs personnalités, dont Caroline Fourest et Michel Boujenah, témoins de cet appel à la vigilance et à la solidarité.
Arthur a conclu avec détermination : « Tant qu’il me restera une voix, je ne me tairai pas. »