Plus de 500 androïdes se sont affrontés durant trois jours dans les anciens sites olympiques de la capitale chinoise, offrant un spectacle mêlant innovation de pointe et moments cocasses.
Les légendaires enceintes des Jeux olympiques de Pékin ont retrouvé leur ferveur ce week-end. Cette fois, ce ne sont pas des athlètes humains qui ont fait vibrer le Ruban de glace et le Nid d’oiseau.
Du 15 au 17 août, la première édition des Jeux mondiaux de robots humanoïdes a transformé la capitale chinoise en terrain d’affrontement futuriste.
Un casting technologique impressionnant
280 équipes venues de 16 pays ont déployé leurs créations mécaniques les plus avancées. États-Unis, Allemagne, Japon, Brésil et Pays-Bas ont répondu présent à cette invitation inédite.
L’université de Tsinghua et celle de Pékin ont aligné leurs prototypes face aux géants industriels. Unitree Robotics a particulièrement brillé avec son modèle H1, remportant l’épreuve du 1500 mètres en 7 minutes et 10 secondes.
Entre exploits et gamelles mémorables
La cérémonie d’ouverture a donné le ton. Les machines ont enchaîné danses hip-hop, démonstrations d’arts martiaux et concerts improvisés au clavier.
Un robot footballeur a même marqué un but sous les applaudissements. Mais son homologue mannequin a chuté de scène, nécessitant l’intervention du personnel de sécurité.
Ces incidents cocasses illustrent parfaitement l’état actuel de cette technologie. Entre prouesses époustouflantes et chutes saccadées, les 26 disciplines ont révélé autant les possibilités que les limites des androïdes actuels.
Au-delà du spectacle, un enjeu géopolitique
Cette démonstration de force technologique s’inscrit dans l’offensive chinoise sur le marché de la robotique humanoïde. Pékin investit massivement pour rattraper Boston Dynamics et Tesla sur ce secteur stratégique.
Les 19 épreuves officielles mélangent compétitions sportives pures et simulations professionnelles. Tri de médicaments, services hôteliers et manutention industrielle côtoient courses d’obstacles et matchs de football à cinq contre cinq.
Le Centre national de patinage de vitesse a ainsi accueilli ces défis où l’intelligence artificielle rencontre l’agilité mécanique. Une préfiguration fascinante de notre cohabitation future avec ces nouveaux compagnons robotiques.