De nombreux officiers de police en France ont utilisé leur droit à un congé maladie pour protester contre l’emprisonnement de leur collègue de Marseille, qui a été placé en détention provisoire dans l’affaire Hedi. Le Préfet de Police de Paris, Laurent Nuñez, et le Directeur Général de la Police Nationale, Frédéric Veaux, ont annoncé qu’ils refuseraient certaines demandes de congé maladie, après que ces dernières ont été utilisées comme moyen de protestation.
Dans une note interne, Laurent Nuñez a souligné qu’un grand nombre inhabituel de congés maladie sur une courte période a gravement nui au fonctionnement normal des services et a porté atteinte de manière indirecte à la continuité du service public de la sécurité. Certains agents de police se sont mis en congé maladie, tandis que d’autres ont répondu à l’appel du syndicat Unité SGP Police en adoptant le « code 562 », qui signifie qu’ils n’assument plus que les missions d’urgence et essentielles. Les zones Sud et de la Préfecture de Police de Paris ont été particulièrement touchées.
Désormais, l’administration peut rejeter une demande de congé maladie d’agents qui ont adressé un arrêt de travail durant cette période de protestation, ce qui peut entraîner des retenues sur salaire. Les fonctionnaires concernés auront cependant la possibilité d’établir la réalité du motif médical ayant justifié leur absence.