Une enquête au long cours menée par l’OFAST a abouti, ce vendredi, au démantèlement d’un réseau d’importation de stupéfiants via le port de Marseille. Au total, 384 kilos de cocaïne ont été interceptés et cinq suspects ont été déférés en vue d’une mise en examen.
Le filet judiciaire s’est refermé sur un vaste trafic transatlantique ce vendredi 21 novembre. Quatre hommes et une femme ont été présentés au magistrat instructeur de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille.
Le parquet a immédiatement requis leur placement en détention provisoire. Ces suspects risquent jusqu’à dix ans d’emprisonnement pour importation en bande organisée et blanchiment aggravé.
Une filière traquée depuis février
L’opération trouve sa source dans une première brèche ouverte il y a neuf mois. En février 2025, les policiers de l’Office anti-stupéfiants (OFAST) réalisaient un coup de filet décisif à Aix-en-Provence.
Un individu avait alors été interpellé en possession de 145 kilos de cocaïne. Cette saisie initiale a permis aux enquêteurs de « tirer le fil » et de remonter patiemment la chaîne logistique jusqu’à la tête du réseau.
Le port de Marseille comme point d’entrée
Les investigations ont confirmé le rôle central du Grand port maritime de Marseille (GPMM) dans ce trafic. La drogue, importée directement d’Amérique latine, transitait par le bassin Est avant d’irriguer les Bouches-du-Rhône.
Cette semaine, les 18 et 19 novembre, l’enquête s’est accélérée avec l’interpellation de treize personnes. Une nouvelle cargaison de 239 kilos de cocaïne a été interceptée lors de cette seconde phase opérationnelle.
Un butin estimé à près de 10 millions d’euros
L’addition de ces deux saisies porte le bilan total à 384 kilos de drogue retirés du marché. Selon Nicolas Bessone, procureur de la République de Marseille, la valeur marchande globale avoisine les 9 600 000 euros.
Ce calcul se base sur un prix de gros estimé à 25 000 euros le kilogramme. Ce coup d’arrêt porte une atteinte financière significative aux commanditaires de cette organisation criminelle.
Des poursuites judiciaires lourdes
Les chefs d’accusation retenus illustrent la structuration professionnelle du réseau. Les suspects sont visés pour participation à une association de malfaiteurs et préparation de crimes en bande organisée.
L’instruction devra maintenant déterminer le rôle exact de chacun des treize interpellés dans cette chaîne d’importation internationale. La lutte contre les filières utilisant les infrastructures portuaires reste la priorité absolue du parquet marseillais.
