➡️ Des salariés remplacés par l’IA dans les entreprises françaises.
➡️ L’IA utilisée par l’État pour traquer les fraudeurs fiscaux.
➡️ Des travailleurs du clic sous-payés pour entraîner ces technologies.
L’émission Cash Investigation, animée par Élise Lucet, propose une nouvelle enquête sur l’intelligence artificielle (IA) et son impact grandissant sur notre société. Diffusé le jeudi 3 avril à 21h10 sur France 2, ce numéro inédit s’intéresse à l’intrusion de l’IA dans le monde du travail, les services publics et les méthodes de surveillance.
L’IA remplace déjà des salariés en France
L’essor de l’intelligence artificielle bouleverse profondément le marché du travail. De nombreux salariés français ont déjà perdu leur emploi, remplacés par des algorithmes capables d’exécuter leurs tâches plus rapidement et à moindre coût.
Certaines start-up spécialisées en IA vendent des solutions aux grandes entreprises pour automatiser le recrutement, l’évaluation et même la surveillance des employés. François Cardona a enquêté sur ces technologies qui, sous couvert d’efficacité, posent des questions éthiques majeures.
Une des pratiques les plus controversées est l’analyse des émotions des candidats et salariés. Interdite par l’IA Act européen, cette technologie continue pourtant d’être utilisée, à l’insu des travailleurs.
Les administrations publiques misent sur l’IA, avec des conséquences discutables
L’État français a lui aussi embrassé l’ère de l’intelligence artificielle, notamment dans le domaine du fisc. Désormais, 45 % des contrôles chez les particuliers et 50 % chez les entreprises sont initiés par des algorithmes.
Cependant, cette automatisation pose problème : les IA fiscales se concentrent sur les fraudes les plus simples, laissant de côté les fraudes financières complexes qui nécessitent une véritable expertise humaine. Élise Lucet est allée interroger les services fiscaux sur cette dépendance grandissante aux algorithmes.
Autre révélation : l’État subventionne des projets d’IA dans les administrations, mais à la condition que ces technologies entraînent la suppression de milliers de postes de fonctionnaires.
Des travailleurs du clic sous-payés pour entraîner l’IA
Si les intelligences artificielles sont capables de prendre des décisions de plus en plus complexes, elles restent dépendantes des humains qui les entraînent. Une grande partie de ce travail est externalisée à Madagascar, l’un des pays les plus pauvres au monde.
Là-bas, des travailleurs du clic sont payés seulement 60 euros par mois pour annoter des images, catégoriser des données et entraîner les modèles d’IA. Une fois ces prestations revendues aux grandes entreprises françaises, le prix est multiplié par 20.
Un grand débat après l’enquête
À la suite de cette enquête, Cash Investigation organisera un débat en plateau réunissant des experts, des responsables politiques et des représentants du secteur de l’IA. Ils tenteront de répondre aux nombreuses interrogations soulevées par ce reportage :
- L’IA doit-elle remplacer des employés humains ?
- Comment réguler ces nouvelles technologies ?
- L’automatisation profite-t-elle réellement aux citoyens ?
Ce numéro inédit s’annonce comme une enquête percutante et engagée, fidèle à l’esprit de Cash Investigation.