Ce mardi, les médecins libéraux de toute la France seront en grève pour réclamer des hausses de tarifs et s’opposer à une proposition de loi examinée au Sénat. Les syndicats ont organisé une manifestation nationale à Paris, entre la place Vauban et celle du Panthéon. La proposition d’une hausse de 1,50 euro de la consultation de base a été vécue comme « une provocation » par les médecins, qui réclament des hausses plus significatives, allant jusqu’à 50 euros pour certains. SOS Médecins a également appelé ses adhérents à cesser le travail pendant 24 heures.
Des négociations cruciales sont en cours entre les médecins libéraux et l’Assurance maladie, mais un échec est probable. Le directeur de l’Assurance maladie a promis de « aller plus loin la semaine prochaine », mais il a également demandé un « engagement territorial » de la part des praticiens pour qu’ils prennent plus de patients et assurent plus de gardes les soirs et les weekends.
La fronde des médecins libéraux fera-t-elle bouger les lignes? Le ministre de la Santé, François Braun, a affirmé que son objectif était de répondre aux besoins de santé de la population, et il a dit entendre « la colère » des praticiens, « mais aussi celle des Français qui n’arrivent pas à trouver un médecin ». Le Parlement envisage d’ouvrir « l’accès direct » à certains paramédicaux, comme les kinés, orthophonistes et infirmières de pratique avancée, pour répondre à la demande croissante de soins.
Les syndicats espèrent que leur manifestation à Paris fera basculer le rapport de force. Des cars de manifestants sont partis de toute la France pour se rendre à la manifestation. La CSMF a prévenu que des cars partiront de Laval, Strasbourg, Metz, Châteauroux, Vierzon, Orléans, Lille et Arras.