L’histoire de Rillette, un sanglier recueilli et élevé avec dévouement par Elodie Cappé dans l’Aube, déclenche une vague d’émotion et de soutien sur les réseaux sociaux. Menacé d’euthanasie par les autorités, le sort de cet animal devient le symbole d’une mobilisation citoyenne contre une décision administrative jugée injuste par de nombreux internautes.
Une histoire touchante qui captive le public
En avril 2023, Elodie Cappé, propriétaire de la ferme équine Saint-Clair à Chaource, recueille un marcassin blessé ayant échappé à une partie de chasse. Elle le nomme Rillette et l’élève dans un enclos sécurisé, respectant les normes en vigueur. L’animal est vacciné et reçoit tous les soins nécessaires.
Cependant, les autorités locales, invoquant des raisons de sécurité et le statut d’animal sauvage de Rillette, menacent de l’euthanasier. Cette décision provoque l’incompréhension d’Elodie Cappé qui affirme que son protégé « ne fait de mal à personne ».
Une mobilisation massive sur les plateformes sociales
Face à cette situation, une mobilisation sans précédent s’organise sur les réseaux sociaux. Les hashtags #SauvezRillette et #Vivreensemble rassemblent rapidement des milliers de soutiens sur X et Instagram.
Des personnalités médiatiques apportent également leur soutien à la cause. Julien Courbet, animateur sur M6 et RTL, contacté par Elodie, relaie l’histoire, contribuant à sa médiatisation.
Au-delà du soutien virtuel, des actions concrètes sont entreprises. Une pétition en ligne est lancée, recueillant près de 2 500 signatures. Vanina Paoli-Gagin, sénatrice de l’Aube, se saisit de l’affaire. Elle multiplie les démarches auprès des administrations et des instances politiques pour tenter d’infléchir la décision des autorités.
Cette affaire soulève des questions plus larges sur la coexistence entre l’homme et la faune sauvage. Elle met en lumière les tensions entre la réglementation en vigueur et l’attachement émotionnel que peuvent développer les citoyens envers des animaux sauvages recueillis.
Le cas de Rillette illustre la complexité des enjeux liés à la gestion de la faune sauvage en milieu rural et périurbain. Il interroge sur la nécessité d’adapter les réglementations pour prendre en compte des situations exceptionnelles, tout en garantissant la sécurité publique.
L’issue de cette mobilisation reste incertaine, mais elle démontre la capacité des réseaux sociaux à fédérer rapidement une communauté autour d’une cause animale, et à interpeller les autorités sur des décisions controversées.