Oubliez les armes à feu, ce Gun-là, c’est pour Gunnar, Gunnar Ellwanger. Une naissance en
Angleterre, des parents allemands, une adolescence en région parisienne après une
enfance outre-Rhin : et voilà un trilingue au prénom… scandinave.
Comme un symbole du brassage de cultures qui alimente l’identité de Gunwood. Le “wood”, c’est le bois, l’arbre, ses racines enfouies et ses branches conquérantes, tels des chemins de vie qui fusionnent et se séparent, se fendillent et repoussent de plus belle.
À quoi bon choisir entre poésie folk et puissance rock, entre liberté des seventies et tranchant des nineties, entre harmonies irlandaises et reliefs américains quand on peut tout entremêler
et créer ainsi de nouvelles boutures ? Gunnar Ellwanger (chant, guitare), Jeff Preto (basse,
chant), David Jarry Lacombe (batterie, chant): la sève de Gunwood se distille à trois depuis
les premiers pas d’un groupe qui, dans le sillage d’ensorceleurs des années 2010 comme
Alabama Shakes, Feist ou les Black Keys, s’impose aujourd’hui en ciseleur de vibrations
marquantes.
Fort de la ribambelle d’éloges et de concerts qui avait logiquement suivi la
sortie du saisissant “Traveling Soul” en 2017, le trio revient avec un deuxième album
cousu de main de maître avec Jean Lamoot (Noir Désir, Alain Bashung…).