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Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a récemment mis en lumière une initiative visant à intégrer davantage l’Islam dans le tissu social français. En prononçant un discours au Forum de l’islam de France (FORIF), il a annoncé la création d’un “statut de l’imam en France”. Cette mesure, selon lui, vise à contrer la perception de l’Islam comme une religion d’importation, étrangère aux valeurs et à la société française. Darmanin souligne que 60% des musulmans en France sont nés dans le pays, affirmant ainsi leur appartenance à la nation et la nécessité de reconnaître l’Islam comme une religion française à part entière.

Objectifs du nouveau statut

Le but de ce statut est de répondre aux attentes de nombreux musulmans et imams en France qui, jusqu’à présent, ne bénéficient pas d’une rémunération appropriée. Darmanin pointe du doigt la nécessité d’améliorer la formation des cadres religieux, de les rémunérer dignement, et de les intégrer pleinement dans la société française. Il souligne l’importance de “renforcer l’offre de formation en France”, tant sur le plan théologique que profane, tout en précisant que cette mission ne relève pas de l’État.

Contexte et mesures récentes

Cette annonce intervient dans un contexte de mesures strictes prises par le gouvernement français à l’encontre de certains imams. Par exemple, l’expulsion de l’imam Mahjoub Mahjoubi vers la Tunisie pour ses prêches jugés contraires aux valeurs républicaines. Ces actions s’inscrivent dans la lutte contre les discours séparatistes et la radicalisation. En outre, depuis le 1er janvier, la France a mis fin à l’accueil de nouveaux imams “détachés”, envoyés par d’autres pays, une décision annoncée par Emmanuel Macron en 2020.


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Vers une meilleure intégration

Darmanin précise que l’arrêt des imams détachés ne résout pas entièrement la question de la formation et du statut des imams en France. La majorité d’entre eux étant français, ils nécessitent un accès à des structures de formation adéquates. Le ministre met en avant l’importance d’employer des imams qui parlent français et qui sont directement salariés par des lieux de culte français, favorisant ainsi leur intégration dans la société.

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