C’est la fin d’une époque. La chaîne Game One cessera officiellement d’émettre le 31 décembre 2025, victime d’une restructuration globale chez Paramount, malgré la promesse d’une suite par ses animateurs stars.
L’écran « Game Over » n’a jamais été aussi réel pour la référence télévisuelle du jeu vidéo. Après des semaines de flou artistique, Julien Tellouck a confirmé sur X (anciennement Twitter) que le signal s’arrêtera définitivement à la fin de l’année.
Pour l’animateur historique, cette fermeture marque la fin d’une « récréation qui a duré 23 ans ». Le dernier direct, moment sans doute chargé en émotion, est d’ores et déjà programmé pour le mercredi 3 décembre 2025.
Une rentabilité sacrifiée : les raisons de la chute
Cette décision brutale ne découle pas d’un désamour du public, mais d’une logique industrielle implacable. La disparition de Game One s’inscrit dans le cadre de la fusion géante entre Paramount et Skydance, qui entraîne une rationalisation drastique des actifs français.
L’ironie de la situation est particulièrement amère pour les équipes. Selon les éléments révélés autour du plan social, la chaîne est toujours bénéficiaire, générant plusieurs millions d’euros de résultat net par an.
Mais la rentabilité ne suffit plus face à la stratégie « tout streaming » du groupe américain. D’autres canaux historiques comme J-One ou MTV Hits subissent le même sort, sacrifiés sur l’autel des plateformes comme Paramount+ et Pluto TV.
L’après-télévision : vers un « respawn » numérique
Si la diffusion linéaire s’arrête, l’esprit de la chaîne compte bien survivre ailleurs. Marcus, figure emblématique présente depuis la création en 1998, a promis que l’aventure allait « respawner » (réapparaître) sous une autre forme.
L’animateur n’a toutefois pas caché sa colère quant à la méthode. Il a dénoncé publiquement le silence imposé aux équipes techniques et aux intermittents, informés tardivement par rapport aux salariés permanents.
Malgré ce contexte tendu, les visages de la chaîne préparent déjà l’avenir en « co-op ». Les pistes évoquées par Julien Tellouck incluent une bascule vers Twitch ou de nouveaux formats web, portés par une communauté qui refuse de laisser mourir 27 ans de culture geek.
