Le British Board Of Film Classification (BBFC) a récemment réévalué le classique de Disney, « Mary Poppins », près de 60 ans après sa première sortie, invoquant l’usage d’un « langage discriminatoire » comme raison pour modifier sa classification. Ce changement marque un nouvel épisode dans la série de révisions culturelles qui ont touché plusieurs classiques de Disney au cours des dernières années.
UN CHANGEMENT DE CLASSIFICATION POUR « MARY POPPINS »
Le film, célèbre pour ses numéros musicaux et la performance de Julie Andrews, a été déplacé de la catégorie U, accessible à tous, à la catégorie PG, qui suggère l’accompagnement d’un parent. Cette décision repose sur l’utilisation du terme « Hottentot » par le personnage de l’amiral Boom, un mot maintenant considéré comme péjoratif et raciste envers le peuple Khoïkhoï d’Afrique du Sud.
Cette décision du BBFC souligne une tendance croissante à réexaminer le contenu des films et des médias à travers le prisme des normes sociales contemporaines, en particulier concernant les questions de race et de discrimination.
LES CRITÈRES DE RÉÉVALUATION
Le BBFC a justifié sa décision en mettant en avant la préoccupation des parents quant au risque d’exposer les enfants à un langage ou à un comportement discriminatoire. L’organisme a exprimé une préférence pour modifier la classification du film plutôt que de demander l’ajout d’un avertissement préalable, comme cela a été le cas pour d’autres œuvres cinématographiques confrontées à des problématiques similaires.
LA RÉPONSE DE DISNEY
Disney avait prévu de ressortir « Mary Poppins » à l’occasion de son soixantième anniversaire, avec une version numériquement rafraîchie et « nettoyée ». Cette décision du BBFC pourrait soulever des questions sur la manière dont les contenus historiques doivent être adaptés ou présentés au public contemporain, sans pour autant compromettre leur intégrité originale ou leur valeur artistique.