Un procès hors normes s'est ouvert ce jeudi : l'argentier du Palais est accusé d'avoir pillé la vaisselle d'Emmanuel Macron.
C’est un scénario digne d’Arsène Lupin qui se joue actuellement au tribunal correctionnel de Paris.
Le principal accusé n'est autre que Thomas M., figure respectée et argentier en chef de l'Élysée. Profitant de sa position privilégiée, ce quadragénaire aurait subtilisé plus d'une centaine de pièces de porcelaine de Sèvres utilisées lors des dîners d'État.
Un pillage discret qui a duré près de deux ans.
La filière du Louvre
L'argentier ne travaillait pas seul.
Pour écouler ou stocker ces trésors nationaux, il s'appuyait sur son compagnon antiquaire et sur une "connaissance" au profil étonnant. Le troisième homme, Ghislain M., officiait en effet comme gardien de salle au musée du Louvre.
Le pot aux roses a fini par être découvert.
Ce sont des incohérences répétées dans les inventaires qui ont alerté les services de sécurité de la Présidence. Lors des perquisitions, la quasi-totalité du butin a été retrouvée au domicile du collectionneur versaillais.
Rendez-vous en 2026
Les trois prévenus ont reconnu les faits lors de leur garde à vue.
Mais le procès, ouvert ce jeudi 18 décembre, a tourné court. Pour permettre le versement de nouvelles pièces au dossier, le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire.
Le jugement final est désormais attendu pour le 26 février 2026.
En attendant, l'ex-argentier a démissionné et le gardien du Louvre est interdit d'exercice. Une affaire qui rappelle brutalement que même au cœur du pouvoir, la sécurité n'est jamais infaillible.
