L’ancien candidat Ulysse critique ouvertement le concept de télé-réalité de la Star Academy lors d’une interview avec Lucie Bernardoni, qui défend aussitôt les valeurs du programme.
Les 3 informations clés à retenir :
- Ulysse dénonce l’aspect « malsain » du suivi quotidien des candidats dans l’émission de TF1
- Lucie Bernardoni intervient immédiatement pour défendre la dimension musicale et pédagogique du télé-crochet
- Le débat révèle les tensions entre divertissement et formation artistique au sein de la Star Academy
Ulysse attaque le concept voyeuriste de la Star Academy
Ulysse, candidat de la Star Academy 2024 éliminé aux portes de la demi-finale, n’a pas mâché ses mots lors d’une récente interview. Le Marseillais de 25 ans a accordé un entretien au média Rainbow Studio aux côtés de Lucie Bernardoni, ancienne finaliste de la saison 4 en 2004 face à Grégory Lemarchal et désormais répétitrice au château.
Dans cet échange, Ulysse s’est montré particulièrement critique envers l’aspect voyeuriste de l’émission. « Je n’aime pas ce genre d’émission de télé-réalité. Car je trouve ça un peu malsain de suivre quelqu’un au quotidien », a-t-il déclaré sans détour. Le candidat a précisé sa pensée en évoquant l’intrusion dans l’intimité : « Nous ça allait jusqu’à savoir quelle tête on a quand on se réveille. Quel caleçon on met après s’être douché ».
L’ambivalence d’un candidat reconnaissant mais critique
Malgré ses critiques, Ulysse reconnaît l’opportunité que lui a offerte l’émission. « Je ne cracherai jamais sur ça. Étant donné que c’est ce qui m’a permis d’en être là où j’en suis aujourd’hui », nuance-t-il. Cette participation au télé-crochet de TF1 lui a notamment permis de décrocher sa place dans la tournée Star Academy, malgré sa non-victoire face à Marine.
Il faut dire qu’Ulysse n’était pas familier avec l’univers de la Star Academy avant sa participation. Comme il l’a confié dans une interview récente : « Je n’avais jamais regardé parce que je ne regarde pas trop la télé ». C’est sa sœur qui l’avait poussé à s’inscrire au casting, selon ses propres déclarations sur Europe 1.
Lucie Bernardoni monte au créneau pour défendre l’émission
La réaction de Lucie Bernardoni ne s’est pas fait attendre. L’ancienne finaliste, qui connaît l’émission sous tous ses aspects, a immédiatement recadré son invité. « Ouais parce qu’elle allait partir celle-là ! », a-t-elle lancé avec ironie, coupant court aux critiques d’Ulysse.
Lucie Bernardoni, 38 ans, originaire de Nice et répétitrice depuis la saison 10 en 2022, a ensuite développé sa vision de la télé-réalité. « Je ne suis pas du tout pour l’exemple que ça peut donner aux jeunes concernant certaines télés-réalités. Il faut du fond », a-t-elle expliqué. Sa critique vise clairement les autres programmes du genre : « Parfois, il n’y a pas beaucoup de fond et il y a certaines valeurs qui ne sont pas toujours respectées ».
La dimension pédagogique au cœur du débat
Pour Lucie Bernardoni, la Star Academy se distingue fondamentalement des autres télé-réalités par sa vocation formative. Elle met en avant l’aspect éducatif du programme, où les candidats intègrent le château « pour apprendre » un métier.
Ulysse a d’ailleurs fini par reconnaître cette spécificité : « Il y a un fil conducteur qui est la musique » au sein du télé-crochet de TF1. Cette concession a permis à Lucie Bernardoni de conclure : « C’est vraiment un concept totalement à part de tout l’univers de la télé-réalité ».
Un succès d’audience qui divise sur les méthodes
Depuis le retour de la Star Academy sur TF1 en 2022, l’émission connaît un succès d’audience constant. La saison 2024 a confirmé cet engouement du public, avec des candidats comme Ulysse, Marine (la gagnante), Charles ou Ebony qui ont marqué les téléspectateurs.
Cette polémique révèle néanmoins les tensions inhérentes au format. D’un côté, l’exigence de divertissement nécessite un suivi constant des candidats, filmés par environ soixante caméras selon Ulysse. De l’autre, la mission pédagogique implique un cadre professionnel rigoureux.
Lucie Bernardoni défend cette approche, forte de son expérience personnelle. En 2004, elle avait vécu la même exposition médiatique lors de sa finale contre Grégory Lemarchal, où elle avait obtenu 20% des suffrages face aux 80% de son concurrent, tragiquement décédé en 2007.
L’échange entre Ulysse et Lucie Bernardoni illustre parfaitement les questionnements actuels sur la télé-réalité : peut-on concilier spectacle et formation, voyeurisme et pédagogie ? La Star Academy continue de naviguer entre ces deux exigences, cherchant à préserver son identité musicale tout en satisfaisant les attentes du divertissement télévisuel.