Deux journées de mobilisation distinctes se profilent dans les transports français. La première, le 10 septembre, portée par un mouvement citoyen sur les réseaux sociaux, et la seconde, le 18 septembre, organisée par l’intersyndicale contre le projet de budget 2026.
Position divergente des syndicats ferroviaires
Les organisations syndicales de la SNCF adoptent des stratégies différenciées face à ces deux échéances.
La CGT-Cheminots, organisation majoritaire du groupe ferroviaire, a appelé à « participer massivement » à la mobilisation du 10 septembre selon leurs communications officielles. Cette position s’inscrit dans leur opposition aux mesures d’austérité annoncées par le gouvernement.
Sud-Rail, pionnier dans l’appel au mouvement du 10 septembre dès le 21 août, exprime sa déception que l’intersyndicale n’évoque pas cette première date. Son secrétaire fédéral privilégie cette échéance comme « la date qu’il faut saisir ».
L’Unsa ferroviaire maintient une position d’attente. Ses instances tranchent mardi prochain, bien que l’organisation nationale Unsa se soit déjà positionnée pour le 18 septembre.
Mobilisation confirmée à la RATP pour le 18 septembre
Les quatre syndicats représentatifs de la Régie parisienne présentent un front uni exceptionnel.
La CGT, Force Ouvrière, Unsa Mobilité et la CFE-CGC ont publié un communiqué commun appelant à une « grève massive » le 18 septembre. Ces organisations, représentant environ 90% des agents selon leurs déclarations, dénoncent les mesures budgétaires qu’elles qualifient d’inacceptables.
Néanmoins, le syndicat La Base, majoritaire parmi les conducteurs de RER, privilégie le 10 septembre. Il n’a pas précisé sa participation éventuelle à la seconde mobilisation.
Secteur aérien : réponses contrastées des professionnels
Les contrôleurs aériens français concentrent leur action sur le 18 septembre.
Le SNCTA, syndicat majoritaire de la profession, revendique un rattrapage salarial intégral face à l’inflation 2024. Leurs représentants évoquent également une évolution nécessaire de la gouvernance professionnelle.
Le ministre des Transports Philippe Tabarot s’est montré ferme face à ces revendications. Il affirme qu’il « n’y cédera pas » selon les dernières déclarations gouvernementales.
Sud Aérien rejoint le mouvement du 10 septembre, appelant au blocage des plateformes aéroportuaires dans le cadre de la protestation nationale contre l’austérité.
Impact prévisible sur les usagers
Les perturbations s’annoncent variables selon les réseaux et les dates.
La mobilisation du 10 septembre affectera principalement certaines lignes SNCF et quelques secteurs aéroportuaires. L’ampleur dépend de l’adhésion finale des personnels aux appels lancés sur les plateformes numériques.
Le 18 septembre présente un potentiel perturbateur plus important. La convergence syndicale à la RATP et la participation des contrôleurs aériens annoncent des difficultés significatives dans les transports franciliens et sur plusieurs plateformes aériennes.
Que s’est-il passé exactement entre les syndicats ?
Les organisations professionnelles peinent à coordonner leurs actions face à deux initiatives distinctes. D’un côté, un mouvement spontané né sur les réseaux sociaux le 10 septembre, de l’autre, une démarche traditionnelle intersyndicale programmée le 18 septembre. Cette dualité révèle les divergences stratégiques actuelles du mouvement social français.
Quelles sont les revendications principales des grévistes ?
Les mobilisations ciblent prioritairement le projet budgétaire 2026 du gouvernement. Les syndicats dénoncent des mesures qu’ils qualifient d’austérité brutale, réclamant des augmentations salariales, le financement des services publics et l’abrogation de certaines réformes antérieures. Heureusement, le dialogue social reste possible jusqu’aux derniers moments.
Comment les usagers peuvent-ils s’organiser ?
Les voyageurs doivent consulter régulièrement les informations de leurs opérateurs de transport. Les prévisions définitives seront communiquées 24 heures avant chaque mouvement. Il est recommandé de prévoir des solutions alternatives et de vérifier les possibilités de télétravail pour ces deux journées.