En déplacement à Arras face aux lecteurs de La Voix du Nord, Emmanuel Macron a violemment attaqué l’application chinoise ce mercredi, dénonçant une stratégie d’abrutissement ciblant l’Occident.
Le langage diplomatique est resté aux vestiaires d’Arras. Interpellé sur l’addiction aux écrans lors d’un échange direct avec les habitants, le chef de l’État a livré une analyse brutale de la stratégie numérique de Pékin.
Loin des discours technocratiques habituels, Emmanuel Macron a décrit une guerre cognitive silencieuse menée par ByteDance, la maison mère de TikTok.
L’algorithme à deux vitesses
Pour le Président, le constat est celui d’une schizophrénie calculée. Il a pointé du doigt le fossé abyssal séparant l’expérience d’un jeune Chinois de celle d’un adolescent français sur la même plateforme.
« Leur TikTok à eux n’a rien à voir avec notre Tiktok à nous », a-t-il martelé, faisant référence à Douyin, la version locale de l’application.
En Chine, l’algorithme est bridé pour favoriser les contenus éducatifs et les expériences scientifiques, avec un temps d’exposition strictement limité pour les mineurs.
À l’inverse, la version occidentale est conçue pour capturer l’attention sans fin, noyant les utilisateurs sous un flux de divertissement pur.
C’est face à ce contraste que le chef de l’État a lâché cette formule lapidaire : « Et nous, on est les couillons au milieu du service ».
La fin de la naïveté européenne
Cette sortie au vitriol marque un tournant dans la perception de la menace numérique à l’Élysée. Macron ne critique plus seulement la gestion des données personnelles, mais l’intégrité mentale de la jeunesse européenne.
Selon les propos rapportés par La Voix du Nord, le Président considère que nous laissons nos enfants exposés à une arme de distraction massive, pendant que la Chine protège ses propres cerveaux.
Cette prise de parole pourrait annoncer un durcissement législatif imminent en France contre les algorithmes addictifs.
L’exécutif semble désormais prêt à traiter les réseaux sociaux non plus comme de simples services, mais comme un enjeu de souveraineté sanitaire et intellectuelle.
