Le nombre de détenus incarcérés dans les prisons françaises a atteint un nouveau record au 1er octobre 2025, s’établissant à 84 862 personnes, soit une densité carcérale globale de 135,8 %, selon les chiffres publiés par le ministère de la Justice.
La densité carcérale des maisons d’arrêt explose
Ce chiffre du 1er octobre marque une légère hausse par rapport au mois précédent, où 84 311 personnes étaient incarcérées.
La surpopulation est particulièrement alarmante dans les maisons d’arrêt, qui accueillent les prévenus et les condamnés à de courtes peines.
La densité y atteint 165,4 %, une augmentation par rapport au mois de septembre qui était déjà à 164,1 %.
Pour seulement 62 501 places opérationnelles disponibles, la France compte 5 231 détenus supplémentaires en un an, ce qui souligne une crise structurelle.
Plus de 22 000 prévenus incarcérés
Parmi l’ensemble de la population carcérale, 22 301 personnes sont des prévenus.
Ces individus sont en détention provisoire dans l’attente de leur jugement définitif et sont donc, par principe, présumés innocents.
Le nombre total de personnes placées sous écrou s’élevait à 102 086 au 1er octobre.
Ceci inclut environ 17 224 personnes qui bénéficient d’une peine aménagée hors de l’établissement pénitentiaire, comme le placement sous bracelet électronique.
Une situation européenne préoccupante
Cette surpopulation constante place la France parmi les plus mauvais élèves en Europe en termes de densité carcérale.
Selon une étude publiée en juillet par le Conseil de l’Europe, la France se classe en troisième position derrière la Slovénie et Chypre.
Ce constat récurrent met en lumière la nécessité d’une réponse durable au défi de l’engorgement des prisons.
