Le conseil d’administration de Stellantis a accepté la démission avec effet immédiat de Carlos Tavares de son poste de directeur général. Cette décision inattendue intervient dans un contexte de désaccords au sein de la direction du groupe automobile.
Le géant de l’automobile Stellantis traverse une période de turbulences avec l’annonce soudaine du départ de son directeur général Carlos Tavares. Le conseil d’administration, présidé par John Elkann, a accepté la démission de Tavares lors d’une réunion extraordinaire tenue à Amsterdam.
Un départ précipité sur fond de divergences
Cette décision, qui prend effet immédiatement, survient plus d’un an avant la fin prévue du mandat de Carlos Tavares. Henri de Castries, administrateur indépendant senior de Stellantis, a évoqué l’émergence de « points de vue différents » ces dernières semaines, conduisant à cette séparation.
Le départ de Tavares marque la fin d’une ère pour Stellantis. Sous sa direction, le groupe issu de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler Automobiles était devenu le quatrième constructeur automobile mondial. John Elkann a salué les « années de service dévoué » de Tavares et son rôle crucial dans la création de Stellantis, ainsi que dans le redressement de PSA et d’Opel.
Une transition managériale en cours
Pour assurer la continuité de la direction, un comité exécutif temporaire présidé par John Elkann a été mis en place. Le processus de sélection du nouveau directeur général permanent est déjà en cours, avec une nomination prévue au cours du premier semestre 2025.
Malgré ce changement majeur à sa tête, Stellantis maintient ses objectifs financiers pour l’année 2024, tels que présentés à la communauté financière le 31 octobre dernier. Cette stabilité vise à rassurer les investisseurs et les partenaires du groupe dans cette période de transition.
Le départ de Carlos Tavares intervient dans un contexte économique délicat pour Stellantis. Le groupe a récemment annoncé une baisse de 27% de son chiffre d’affaires au troisième trimestre 2024, attribuée à une diminution des ventes consolidées et à un mix produit défavorable.
La nomination du prochain directeur général sera cruciale pour Stellantis, qui doit relever de nombreux défis, notamment la transition vers l’électrification et la concurrence accrue sur le marché mondial de l’automobile.
