Stéphane Larue
Actus

Portables au lycée : vers une interdiction généralisée dès la rentrée prochaine

Portables au lycée : vers une interdiction généralisée dès la rentrée prochaine

Emmanuel Macron a annoncé jeudi sa volonté d’étendre l’interdiction des téléphones portables aux lycées dès septembre prochain. Après l’expérimentation de la « pause numérique » au collège, le chef de l’État entend généraliser le dispositif pour lutter contre les effets néfastes des écrans.

C’est une petite phrase qui risque de faire grand bruit dans les classes de seconde, première et terminale.

En déplacement officiel, Emmanuel Macron a confirmé qu’il envisageait très sérieusement de durcir les règles concernant l’usage du smartphone à l’école. L’interdiction, jusqu’ici cantonnée aux écoles et collèges (avec une phase de test stricte), devrait s’appliquer aux lycéens dès la prochaine rentrée scolaire.

Une généralisation quasi actée

Le président de la République ne laisse que peu de place au doute.

« On va sans doute l’élargir au lycée la rentrée prochaine », a-t-il assuré, liant cette décision aux premiers retours de l’expérimentation en cours. Actuellement, près de 200 collèges testent la « pause numérique » totale, obligeant les élèves à déposer leur téléphone à l’entrée de l’établissement.

Pour l’exécutif, l’urgence est sanitaire et éducative.

Il s’agit de lutter contre le harcèlement en ligne, de favoriser la socialisation dans les cours de récréation et, surtout, de reconquérir le temps d’attention des élèves. Le gouvernement s’appuie sur le rapport de la commission d’experts remis en avril dernier, qui préconisait une interdiction stricte avant 15 ans et un accès restreint aux réseaux sociaux.

Des défis logistiques à venir

Si la volonté politique est claire, la mise en œuvre pratique s’annonce complexe pour les proviseurs.

Gérer la confiscation temporaire des téléphones dans un lycée de 1 000 ou 2 000 élèves pose d’immenses défis organisationnels :

  • Le coût et l’installation de casiers sécurisés pour stocker les appareils.
  • La gestion des flux d’élèves le matin et le soir.
  • La responsabilité juridique des établissements en cas de vol ou de casse.

Le débat est désormais ouvert pour préparer cette échéance de septembre.

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