Donald Trump monte d’un cran dans sa guerre contre les cartels. Le président a annoncé que les États-Unis allaient « très bientôt » intercepter les trafiquants vénézuéliens par voie terrestre. Un changement de stratégie radical qui pourrait redéfinir la géopolitique sud-américaine et impacter les routes de la drogue vers l’Europe.
C’est une déclaration qui résonne comme un avertissement direct pour le régime de Caracas.
Alors que la pression américaine était jusqu’ici principalement maritime et aérienne, Donald Trump change la donne. Il affirme que les États-Unis stopperont désormais les cargaisons de drogue « par la terre », marquant une rupture nette avec les opérations traditionnelles de surveillance en mer des Caraïbes.
Une menace pour le « narco-État »
Cette annonce s’inscrit dans la continuité de la rhétorique trumpiste qualifiant le Venezuela de plaque tournante du trafic mondial.
Jusqu’à présent, le Commandement Sud des États-Unis (SOUTHCOM) se concentrait sur les saisies en haute mer. Passer à une interception terrestre implique une logistique beaucoup plus lourde, voire des frictions potentielles aux frontières de pays tiers comme la Colombie ou le Brésil, voisins directs du Venezuela.
Pour Washington, l’objectif est double : sécuriser la frontière américaine et asphyxier financièrement le pouvoir de Nicolas Maduro.
Pourquoi la France doit surveiller ce dossier
Si l’annonce concerne l’Amérique latine, l’onde de choc risque de traverser l’Atlantique jusqu’en France.
Le Venezuela est l’un des principaux points de départ de la cocaïne qui inonde le marché européen. Une part significative de cette drogue finit sa course dans les ports français, notamment Le Havre ou Marseille, générant une violence qui inquiète les autorités françaises.
Une perturbation brutale des routes terrestres pourrait forcer les trafiquants à ouvrir de nouvelles voies.
De plus, la France est une puissance amazonienne via la Guyane. Une déstabilisation accrue de la région ou une militarisation des frontières vénézuéliennes (situées non loin du territoire français) obligerait Paris à revoir son propre dispositif sécuritaire et diplomatique dans la zone.
Une méthode opérationnelle encore floue
Donald Trump n’a pas encore précisé les modalités exactes de cette intervention terrestre.
S’agira-t-il de déploiement de forces spéciales, de pressions diplomatiques extrêmes sur les pays de transit ou d’une guerre technologique via drones ? Le flou artistique reste entier, mais la volonté de couper le robinet de la drogue à la source est affichée.
Une chose est sûre : le retour de la méthode forte est acté à la Maison Blanche.
