Alors que le géant technologique diffuse une campagne festive vantant les mérites de son assistant, des essais techniques révèlent des performances bien en deçà des promesses affichées.
À l'approche des fêtes de fin d'année, Microsoft intensifie sa communication autour de l'intelligence artificielle intégrée à son système d'exploitation.
Le dernier spot publicitaire met en scène des utilisateurs s'appuyant sur Copilot pour faciliter leurs préparatifs.
Les scénarios présentés incluent la synchronisation de décorations lumineuses, l'adaptation de recettes de cuisine ou l'analyse de règlements de copropriété.
Cependant, ces démonstrations fluides ont incité le média américain The Verge à vérifier la véracité des capacités mises en avant.
Des échecs répétés sur des tâches simples
Les journalistes ont reproduit strictement les commandes, ou "prompts", visibles dans la vidéo promotionnelle.
Le test concernant l'automatisation des guirlandes s'est soldé par un échec technique.
Si l'assistant a bien identifié les éléments à l'écran, il s'est montré incapable d'interagir avec les boutons de contrôle, allant jusqu'à halluciner des fonctionnalités inexistantes.
L'expérience n'a pas été plus concluante concernant l'ajustement des quantités pour un repas de fête.
L'outil a effectué des erreurs de calcul sur certains ingrédients et a confondu les commandes de l'interface numérique.
De même, l'analyse de documents administratifs n'a fourni que des généralités vagues, loin de l'expertise juridique suggérée par la publicité.
Une mise en scène contestée par la pratique
Face à ces dysfonctionnements, la direction marketing de Windows défend l'authenticité de sa communication.
Nicci Trovinger, cadre chez Microsoft, affirme que les réponses montrées sont réelles mais ont été condensées pour les besoins du format publicitaire.
Cette explication peine toutefois à justifier les erreurs factuelles et les confusions d'interface rencontrées lors des essais en conditions réelles.
Ce décalage entre la vision marketing et l'expérience utilisateur survient alors que l'imposition de l'IA dans l'écosystème PC suscite déjà des réticences.
