La cour d’assises de Paris a prononcé le verdict le 23 septembre, après plus de deux semaines de délibérations. Le rappeur MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle pour son rôle dans le meurtre d’un jeune homme en 2018, un acte qu’il nie. Ce meurtre s’inscrit dans le contexte d’une guerre entre deux gangs rivaux de la capitale française.
Les coaccusés et les réactions
En plus de MHD, cinq de ses coaccusés ont reçu des peines allant de dix à dix-huit ans de réclusion. Notamment, l’accusé en fuite a écopé de la peine maximale, étant jugé par contumace. Son ADN avait été retrouvé sur un couteau sur les lieux du crime. Trois autres individus ont été acquittés. À l’annonce du verdict, plusieurs femmes du public, proches des accusés, ont éclaté en sanglots, tandis que MHD est resté impassible.
Éléments de preuve et ‘loi du silence’
Au cours de ce procès très médiatisé, plusieurs témoins ont mis en cause le rappeur. Des vidéos et des témoignages ont suggéré que la Mercedes incendiée retrouvée un jour après l’incident appartenait à MHD. De plus, tout au long de l’enquête et du procès, une « loi du silence » a prévalu. De nombreux témoins, bien que convoqués, n’ont pas témoigné, alimentant les tensions et laissant beaucoup de questions sans réponses.
