La chanteuse et actrice britannique Marianne Faithfull, célèbre pour son interprétation de As Tears Go By, est décédée à Londres à l’âge de 78 ans, entourée de ses proches.
Égérie des années 1960, elle a été révélée grâce au manager des Rolling Stones, Andrew Oldham, et a marqué l’histoire de la musique avec son timbre unique. Son parcours artistique, entre succès et épreuves, l’a menée du folk-rock au cinéma sous la direction de grands réalisateurs.
Une ascension fulgurante et une descente aux enfers
Née à Londres le 29 décembre 1946, Marianne Faithfull a grandi dans un milieu aristocratique avant d’être propulsée sur le devant de la scène musicale à seulement 17 ans. Son premier grand succès, As Tears Go By (1964), écrit par Mick Jagger et Keith Richards, lui ouvre les portes de la célébrité. D’autres titres suivront, tels que Come and Stay With Me et This Little Bird.
Sa relation avec Mick Jagger, au cœur du tourbillon des Rolling Stones, l’entraîne cependant dans une spirale d’excès, marquée par une dépendance à l’héroïne. Dans les années 1970, elle traverse une période sombre, perd la garde de son fils et vit dans les rues de Soho à Londres. Une overdose frôle de lui coûter la vie, et sa voix, transformée par les abus de substances et le tabac, devient plus rauque, marquant un tournant dans sa carrière.
Une renaissance musicale et cinématographique
Dans les années 1980, elle amorce son retour avec l’album Broken English (1979), où elle adopte un ton plus punk et désabusé, notamment avec des morceaux comme Why D’Ya Do It? et Working Class Hero de John Lennon. Une cure de désintoxication dans les années 1990 lui permet de renouer pleinement avec la musique et la scène. Elle collabore avec des artistes de renom et multiplie les rôles au cinéma et au théâtre, sous la direction de Jean-Luc Godard, Sofia Coppola et Patrice Chéreau.
Un héritage inoubliable
Marianne Faithfull laisse derrière elle une œuvre marquée par l’intensité de sa voix, son charisme et sa résilience face aux épreuves. Son influence sur la scène musicale et cinématographique reste indélébile, faisant d’elle une figure emblématique du rock britannique et de la contre-culture des années 1960 et 1970.
