L’influenceuse Maeva Ghennam a été condamnée ce vendredi à Paris à une lourde peine de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende pour avoir promu de manière trompeuse divers produits et services sur ses réseaux sociaux.
L’essentiel à retenir
- L’influenceuse a été condamnée à un an de prison avec sursis et 150 000 euros d’amende.
- La justice lui reproche la promotion de produits miracles et de placements financiers risqués.
- Absente au procès, elle avait auparavant refusé une transaction à 120 000 euros avec la DGCCRF.
Une lourde sanction pour pratiques commerciales trompeuses
La star des réseaux sociaux Maeva Ghennam a été reconnue coupable de pratiques commerciales trompeuses ce vendredi 10 octobre 2025.
Le tribunal judiciaire de Paris a prononcé une peine sévère à son encontre.
Elle a ainsi écopé d’une peine d’un an de prison avec sursis et d’une amende conséquente de 150 000 euros.
Cette décision de justice marque un tournant pour la créatrice de contenu suivie par des millions d’abonnés sur Instagram et Snapchat.
Crèmes miracles et promesses de gains faciles pointées du doigt
Les faits reprochés à l’influenceuse de 28 ans sont nombreux et variés, s’étalant de janvier 2020 à novembre 2023.
Le tribunal a notamment retenu la promotion d’une crème prétendument capable de faire grossir la poitrine et les fesses.
Des produits comme du thé amincissant ou des bonbons promettant une repousse des cheveux en trois mois ont également été épinglés.
Au-delà des produits de beauté, Maeva Ghennam a été sanctionnée pour avoir vanté des produits financiers et des conseils en paris sportifs avec des « gains assurés ».
La liste inclut aussi la publicité pour des formations esthétiques faussement gratuites et des méthodes de blanchiment dentaire.
Il lui a aussi été reproché de ne pas avoir mentionné sa rémunération pour la promotion de certaines marques de vêtements.
Jusqu’à 60 000 euros par mois de revenus publicitaires
Le tribunal a souligné que Maeva Ghennam n’annonçait jamais son intention commerciale dans ses vidéos.
Ces publications pouvaient lui rapporter jusqu’à 1 500 euros chacune.
Selon les estimations évoquées lors du jugement, ses revenus mensuels pouvaient atteindre 60 000 euros durant certaines périodes fastes.
Durant la procédure, l’influenceuse a admis s’être parfois « emballée » et n’avoir jamais personnellement investi dans les placements financiers dont elle garantissait les rendements.
La stratégie de la chaise vide au tribunal
Installée à Dubaï, Maeva Ghennam ne s’est pas présentée devant le tribunal correctionnel de Paris pour entendre le verdict.
Son avocat, Me Ilyacine Maallaoui, a justifié son absence en expliquant qu’elle faisait l’objet d’une interdiction de quitter les Émirats arabes unis pour un autre litige.
Cette absence survient alors qu’elle avait, selon le tribunal, déjà refusé une proposition de transaction de la répression des fraudes (DGCCRF) d’un montant de 120 000 euros.
La veille du procès, elle publiait des vidéos d’elle dans les embouteillages de Dubaï sur son compte Instagram.
Une condamnation qui renforce la loi sur les influenceurs
Ce verdict n’est pas un cas isolé dans le milieu de la téléréalité.
D’autres personnalités ont déjà été condamnées pour des faits similaires de promotions frauduleuses.
Cette décision judiciaire intervient dans le sillage de la loi influenceurs, adoptée en 2023 pour mieux encadrer les pratiques du secteur.
Ce texte interdit formellement la promotion de certains actes, notamment dans le domaine de la chirurgie esthétique.
Pourtant, comme le relevait Le Parisien en début d’année, plusieurs influenceurs continuent de vanter les mérites de telles interventions sur leurs plateformes.


