L’envolée spectaculaire des cours mondiaux transforme radicalement l’économie équatorienne. Pour la première fois depuis six décennies, les fèves brunes génèrent davantage de richesses que l’industrie minière traditionnelle.
Une révolution économique sans précédent
La nation sud-américaine connaît un bouleversement économique majeur grâce à l’explosion des tarifs cacaoyers. En 2024, cette production agricole a rapporté 3,6 milliards de dollars, surpassant de 600 millions l’extraction aurifère et argentifère qui dominait historiquement les exportations.
Cette transformation s’explique par la crise sanitaire des plantations ouest-africaines, principales sources mondiales. Sécheresses et maladies parasitaires en Côte d’Ivoire et au Ghana ont propulsé les tarifs internationaux vers des sommets inédits, atteignant 12 000 dollars la tonne en octobre dernier.
L’excellence « Arriba » conquiert le monde
L’Équateur détient un avantage concurrentiel décisif avec sa variété premium « Arriba », reconnue mondialement pour ses arômes floraux sophistiqués. Cette spécialité « fine et aromatique » séduit les chocolatiers exigeants par ses notes délicates de jasmin et violette.
Parallèlement, 90% de la production nationale repose sur le clone CCN-51, développé dans les années 80 pour résister aux ravageurs. Cette innovation génétique assure aujourd’hui la prospérité de 400 000 producteurs et exportateurs équatoriens.
Les détails pratiques
Combien rapporte un quintal de cacao aujourd’hui ? Les producteurs vendent désormais 350 dollars les 100 kilos, contre une centaine avant l’envolée des cours.
Quels défis accompagnent cette prospérité ? L’attractivité économique attise les extorsions criminelles et alimente la déforestation selon plusieurs ONG.