Dans une interview parue ce dimanche 7 septembre, l’ancien président François Hollande a annoncé qu’il voterait contre le gouvernement lors du vote de confiance de lundi, jugeant la méthode de François Bayrou comme une « faute majeure » précipitant sa propre chute.
Ce qu’il faut retenir :
- Vote contre la confiance : François Hollande s’opposera au gouvernement de François Bayrou.
- Critique de la méthode : La décision du Premier ministre est qualifiée de « faute majeure ».
- Budget en opposition : Un plan économique alternatif du PS est mis en avant.
Une méthode jugée précipitée et risquée
François Hollande estime que le Premier ministre a fait le choix de « précipiter sa chute ». Il lui reproche de solliciter la confiance du Parlement sans majorité assurée, au lieu d’engager une véritable négociation politique.
Pour l’ex-chef de l’État, engager la responsabilité du gouvernement dans le contexte international actuel constitue une faute majeure, comparable à celle de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Un projet budgétaire jugé « injuste »
Au-delà de la méthode, François Hollande critique vivement le plan d’économies du gouvernement, qu’il qualifie de « déséquilibré et injuste ». Il met en opposition les périodes où les déficits se sont réduits, sous Lionel Jospin et durant son propre quinquennat.
Il défend le projet budgétaire alternatif du Parti socialiste. Celui-ci préconise notamment de repousser l’objectif de 3% de déficit à 2032 et d’instaurer une taxe sur les hauts patrimoines pour générer de nouvelles recettes.
Vote de confiance : les réponses aux questions sur la position de François Hollande
Pourquoi François Hollande vote-t-il contre le gouvernement cette fois-ci ?
Contrairement à son abstention lors d’une précédente motion de censure, il estime cette fois que le Premier ministre a manqué de volonté pour négocier un accord, notamment sur les retraites. Il considère que François Bayrou a cédé aux pressions de l’Élysée et n’a pas cherché un compromis.
Quelle solution François Hollande préconise-t-il pour l’avenir ?
Il s’oppose à une nouvelle dissolution qui risquerait de mener le Rassemblement National au pouvoir. Selon lui, le prochain Premier ministre devra avant tout obtenir un « accord de non-censure » pour assurer la stabilité. Il juge par ailleurs légitime la démarche d’Olivier Faure pour Matignon.
Quelles sont les principales mesures du budget alternatif défendu par les socialistes ?
Le contre-projet budgétaire du PS repose sur trois piliers. Il vise à modifier la trajectoire de réduction des déficits, à créer un impôt sur les plus hauts patrimoines (taxe « Zucman ») et à augmenter la contribution des entreprises à l’effort de redressement des finances publiques.