L’étau se resserre. Vingt-quatre heures après leur évasion spectaculaire de la maison d’arrêt de Dijon, l’un des deux détenus a été interpellé ce vendredi matin en Saône-et-Loire par la BRI. Le second individu, au profil jugé dangereux, est toujours activement recherché par les forces de l’ordre.
Une bière, un bar de village et une arrestation éclair.
C’est à Bey, une petite commune de Saône-et-Loire, que la cavale de l’un des deux fugitifs s’est brutalement arrêtée ce vendredi matin.
Selon les premiers éléments, l’homme a été cueilli « en douceur » aux alentours de 8h30 par les hommes de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) et la police judiciaire de Dijon.
Une traque sous haute tension
Le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a rapidement salué l’efficacité du dispositif policier sur le réseau social X.
Si l’identité précise de l’homme interpellé n’a pas été officiellement confirmée par le parquet dans l’immédiat, plusieurs sources indiquent qu’il s’agirait du détenu de 32 ans, incarcéré pour des faits de violences conjugales graves.
L’autre fugitif court toujours.
Il s’agit du plus jeune des deux, âgé de 19 ans, et son profil inquiète davantage les autorités.
Retour sur une évasion « à l’ancienne »
Leur sortie de la prison de Dijon, jeudi matin, ressemble à un scénario de film noir.
Pas d’explosifs ni d’hélicoptère : les deux hommes ont simplement scié les barreaux de leur cellule du quartier disciplinaire avant de se faire la belle à l’aide de draps noués.
Une méthode rudimentaire mais redoutablement efficace.
Leur absence n’a été constatée qu’à 7 heures du matin, lors du contrôle des effectifs, laissant aux évadés une avance considérable sur les forces de l’ordre.
Des profils et une prison au cœur des critiques
Cette affaire remet en lumière la vétusté de la maison d’arrêt de Dijon, construite en 1853.
Les syndicats pénitentiaires, notamment FO Justice, avaient pourtant alerté sur la présence de lames de scie circulant dans l’établissement quelques jours avant le drame.
Le duo de fugitifs est hétéroclite :
- Le premier (interpellé probable) : 32 ans, violent mais « classique ».
- Le second (en fuite) : 19 ans, impliqué dans des affaires de grand banditisme et de tentative d’assassinat.
La traque se poursuit désormais pour retrouver ce dernier, considéré comme potentiellement dangereux.
