Sur le plateau de BFMTV, Clémentine Autain a vivement réagi face à Apolline de Malherbe, dénonçant les divisions internes à La France insoumise et appelant à une refondation de la gauche.
Un échange sous haute tension
Ce jeudi 8 mai, l’émission d’Apolline de Malherbe sur BFMTV a été le théâtre d’un échange tendu avec Clémentine Autain, députée NFP. L’interview a rapidement dérapé lorsque la journaliste a insisté sur les fractures internes de La France insoumise (LFI) et le rôle de Jean-Luc Mélenchon. Excédée, Clémentine Autain a lancé : « Ça fait 10 minutes que je suis ici, Apolline de Malherbe ! », exprimant son agacement face à la tournure du débat, qu’elle jugeait éloigné des préoccupations concrètes des Français.
Clémentine Autain critique la culture politique de LFI
L’élue, en froid avec la direction de LFI, a dénoncé une « culture politique qui nous amène dans le mur », estimant qu’elle empêche toute union à gauche. Malgré un score élevé lors des dernières élections, elle a rappelé ne plus faire partie du groupe LFI, expliquant : « Oui, parce que j’ai soutenu mes camarades purgés. Voilà pourquoi je ne fais pas partie de ce groupe. »
Rassembler sans exclure : la stratégie d’Autain
Face aux questions sur les divisions et les propos de Marine Tondelier (EELV) évoquant une « diversion », Clémentine Autain a insisté sur sa volonté de parler des sujets sociaux majeurs, comme les plans sociaux et le budget. Elle a aussi affirmé : « Quand on veut rassembler, on ne commence pas par excommunier. Il faut arrêter de commencer le rassemblement en commençant par dire ceux qui n’y ont pas leur place. »
Mélenchon et la présidentielle 2027 : un avenir incertain
Interrogée sur Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain a refusé de s’en prendre personnellement à l’ancien candidat, déclarant : « Je n’ai pas envie d’hurler avec les loups. » Elle doute toutefois de ses chances à la présidentielle : « Pour l’instant, je ne crois pas que Jean-Luc Mélenchon puisse accéder à l’Élysée. D’ailleurs, toutes les enquêtes d’opinion le montrent. » Pour elle, la gauche doit s’unir autour d’un projet pluraliste, ouvert et dynamique, capable de répondre aux attentes concrètes des citoyens.
Selon les informations de Télé Star et BFMTV, cet échange illustre la crise de confiance et de gouvernance qui secoue actuellement la gauche française, à l’approche de la présidentielle 2027.