La commission mixte paritaire a rejeté, le 31 janvier, la proposition de suppression des avantages accordés aux anciens Présidents et Premiers ministres. Un dispositif coûteux, estimé à 2,8 millions d’euros par an, qui continue de susciter des critiques.
Une tentative de réforme écartée
L’amendement porté par la sénatrice Nathalie Goulet, visant à supprimer ces privilèges, n’a pas été intégré dans la version finale du projet de loi de finances 2025. Ce texte proposait notamment la fin de la prise en charge par l’État de voitures avec chauffeur et d’un secrétariat pour les ex-Premiers ministres, ainsi que la suppression du paiement des loyers de bureaux des anciens Présidents.
Des privilèges jugés dépassés
Pour Nathalie Goulet, ces dépenses sont difficilement justifiables, d’autant plus que les anciens responsables politiques disposent déjà de revenus élevés. Elle a souligné avec ironie que « personne n’est aux Restos du cœur » parmi eux, mettant en avant la nécessité d’une gestion plus stricte des fonds publics.
Un maintien défendu par le gouvernement
Le Premier ministre François Bayrou a, quant à lui, plaidé en faveur du maintien de ces avantages. Selon lui, ces ex-dirigeants ont assumé de lourdes responsabilités, notamment en période de crise, et il est du devoir de l’État de leur assurer une certaine stabilité après leur mandat.
Un débat qui n’est pas clos
Malgré ce revers, Nathalie Goulet entend bien relancer la discussion l’an prochain, espérant cette fois un vote plus favorable. La question des dépenses liées aux anciens dirigeants pourrait ainsi revenir sur la table au Parlement.