Depuis ce mardi 8 juillet, le chef de l’État retrouve constitutionnellement sa prérogative de dissolution. Une année s’est écoulée depuis les législatives anticipées déclenchées le 9 juin 2024, ouvrant théoriquement la voie à de nouveaux scrutins.
L’article 12 de la Constitution redevient effectif pour Emmanuel Macron après douze mois d’interdiction. Cette disposition empêche tout président de multiplier les dissolutions dans un délai trop court, garantissant une stabilité institutionnelle minimale.
Peu de chances d’un nouveau pari électoral
Les experts politiques demeurent sceptiques sur l’utilisation prochaine de cette option par l’Élysée. Philippe Moreau-Chevrolet, spécialiste en sciences politiques, souligne que « ne pas user du droit de dissolution devient plus significatif que de l’employer ».
Le précédent de juin 2024 illustre les risques d’une telle manœuvre. Les calculs présidentiels tablaient sur une victoire du Rassemblement national avec Jordan Bardella à Matignon, scenario permettant une cohabitation stratégique. Le Nouveau Front populaire a finalement dominé, créant l’instabilité actuelle.
Michel Barnier stabilise depuis des mois un système parlementaire fragmenté, permettant l’adoption budgétaire et le fonctionnement institutionnel. Une dissolution bouleverserait cet équilibre précaire pendant plusieurs mois.
Les chiffres
La moitié des citoyens souhaite-t-elle vraiment de nouvelles élections ? Cinquante pour cent des sondés Ifop-Fiducial approuvent l’idée de législatives anticipées selon Sud Radio.
Combien de Français croient à cette hypothèse ? Seulement 34% estiment plausible qu’Emmanuel Macron active l’article 12 prochainement d’après l’enquête.



