Stéphane Larue
Actus

Trains en Occitanie : la SNCF présente son plan d’urgence sous la menace de pénalités

Trains en Occitanie : la SNCF présente son plan d’urgence sous la menace de pénalités
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Sommée de réagir par la présidente de région Carole Delga, la compagnie ferroviaire doit dévoiler ce mercredi après-midi des mesures concrètes pour endiguer les retards récurrents.

L’heure de vérité a sonné pour la SNCF en Occitanie. Ce mercredi 17 décembre, la direction du groupe ferroviaire est attendue de pied ferme par les autorités régionales.

L’enjeu est de taille : présenter un plan d’urgence crédible pour redresser la barre face à la chute de la ponctualité des trains.

La présentation officielle doit se tenir à 15 h 30 à l’Hôtel de Région de Montpellier, un rendez-vous qui sera également suivi en visioconférence.

Un ultimatum de 15 jours

Cette réunion de crise ne sort pas de nulle part. Elle est la conséquence directe d’un ultimatum posé le mois dernier par Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie.

Face à la multiplication des incidents et des retards sur le réseau TER, l’élue avait publiquement interpellé la direction nationale de l’entreprise ferroviaire.

Le 28 novembre dernier, via son compte X (anciennement Twitter), Carole Delga avait haussé le ton : « Les usagers d’Occitanie ont le droit à des trains fiables et à l’heure ».

Dans ce même message, elle précisait avoir directement sollicité Jean Castex, le président de la SNCF, pour exiger un « plan d’amélioration sous 15 jours ». Le délai est désormais écoulé et les réponses sont attendues.

La menace financière des pénalités

Au-delà de l’agacement politique, c’est l’aspect contractuel qui met la pression sur l’opérateur. La région et la SNCF sont liées par une convention d’exploitation stricte.

Ce contrat prévoit un mécanisme de bonus-malus : si la qualité de service passe sous un certain seuil, l’exploitant doit verser des pénalités financières.

Carole Delga a d’ores et déjà affirmé sa volonté d’appliquer ces sanctions, parlant explicitement d’une « amende » à faire payer à la SNCF pour compenser le préjudice subi par les voyageurs.

Un précédent coûteux pour la SNCF

La menace n’est pas en l’air, car la mécanique a déjà été activée par le passé. La Cour des comptes, dans un rapport récent, a souligné une « dégradation de la qualité de service constatée en 2023 ».

En conséquence, la SNCF a dû verser un total de 43 millions d’euros de pénalités à l’ensemble des régions françaises concernées par ces dysfonctionnements.

En Occitanie, cette manne financière a été directement redistribuée aux usagers.

D’après un communiqué de mars 2025, la région avait utilisé ces pénalités pour offrir une « remise équivalente à un mois d’abonnement » aux abonnés des trains régionaux impactés.

Le plan présenté cet après-midi devra donc convaincre pour éviter que ce scénario coûteux ne se répète pour l’exercice en cours.

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