Stéphane Larue
Notre quotidien

Foie gras stable à Noël 2025 mais attention à 2026

Foie gras stable à Noël 2025 mais attention à 2026

Les prix du foie gras restent accessibles avant les fêtes de fin d’année, mais les consommateurs devront anticiper une augmentation significative l’année prochaine en raison des nouvelles charges pesant sur les éleveurs.

Stabilité des tarifs avant les fêtes

À deux mois de Noël, le marché du foie gras affiche une situation favorable pour les porte-monnaies. Les tarifs observés en octobre 2025 restent comparables à ceux de l’année précédente, avec des réductions même possibles grâce aux promotions saisonnières. Cette stabilité représente une bouffée d’air pour les consommateurs français habitués à cette délicatesse festive.

Cette conjoncture positive trouve ses racines dans le redémarrage spectaculaire de la production depuis deux ans. L’accès au vaccin contre la grippe aviaire a permis aux éleveurs de reconstituer leurs cheptels. La filière a enregistré une augmentation de production de près de 50% par rapport à la période de crise sanitaire 2023. Cette dynamique offrait suffisamment d’approvisionnement pour satisfaire la demande saisonnière sans pression sur les prix.

Un horizon dégradé pour 2026

Cependant, cette fenêtre de prix avantageux ne durera qu’une saison. L’année prochaine s’annonce bien moins clémente pour le portefeuille des consommateurs. La source du problème réside dans les nouvelles conditions de financement de la vaccination des canards.

Jusqu’à présent, l’État français couvrait la majorité des dépenses de vaccination, limitant ainsi l’impact budgétaire pour les producteurs. Cette prise en charge publique diminuera radicalement à partir de 2026. Le gouvernement réduira sa contribution de 70% à 40%, forçant les éleveurs à absorber une part bien plus importante de ces frais sanitaires obligatoires.

Le surcoût se chiffre concrètement : chaque canard élevé représentera une dépense supplémentaire d’environ 40 centimes liée à la vaccination. Rapporté à l’échelle de filières comptant des dizaines de milliers d’animaux, cet impact s’accumule rapidement. Les producteurs anticiperont donc mécaniquement une répercussion à la hausse sur les prix de vente pour préserver leurs marges.

Foie gras présenté sur assiette blanche avec garniture, photographie culinaire professionnelle, éclairage studio
Foie gras stable à Noël 2025 mais attention à 2026

Des opportunités commerciales attendues

Un facteur pourrait cependant atténuer cette augmentation redoutée. Des négociations sont en cours pour réouvrir les frontières commerciales du Japon à la production française. Avant la crise sanitaire, ce pays représentait le premier client international de la filière, absorbant des volumes substantiels d’export.

La situation s’est figée depuis que les éleveurs français ont commencé la vaccination systématique. Les autorités nippones n’importent plus le foie gras en provenance de fermes vaccinées. Une réouverture de ce marché offrirait aux producteurs une option pour compenser partiellement les impacts économiques nouveaux.

Tout savoir sur le marché du foie gras 2025-2026

Quel est le prix moyen du foie gras en octobre 2025 ?

Environ cinq euros la tranche de 50 grammes, avec possibilité de réductions promotionnelles avant Noël. Prix stable comparé à 2024, voire légèrement inférieur selon les promotions saisonnières.

Pourquoi la production a-t-elle bondi récemment ?

La grippe aviaire avait decimé les cheptels en 2023. Le vaccin développé par la suite a permis aux éleveurs de reconstituer leurs troupeaux. Production augmentée 50% en deux ans, retrouvant niveaux proches de l’avant-crise.

De combien augmenteront les prix en 2026 ?

Estimation difficile précise, mais surcoût vaccination de 40 centimes par animal s’ajoute pour producteurs. Marge bénéficiaire pression = augmentation probable 15-25% sur prix final consommateur selon absorption coûts.

Le Japon peut-il sauver la filière ?

Avant 2023, Japon était premier client export foie gras français. Négociations actuelles visent réouverture marché. Succès potentiel pourrait absorber 20-30% surcoûts via volumes export additionnels.

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