Le gouvernement de Sébastien Lecornu a présenté le 14 octobre 2025 son projet de financement de la Sécurité sociale pour 2026, dévoilant des mesures d’économies drastiques pour réduire le déficit.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 ambitionne de ramener le déficit à 17,5 milliards d’euros, contre 23 milliards attendus en 2025.
Pour atteindre cet objectif, l’exécutif table sur un plan d’économies majeur, touchant plusieurs branches de la protection sociale.
Cette trajectoire budgétaire a été détaillée dans un document présenté en conseil des ministres.
La nouvelle ministre de la Santé, Stéphanie Rist, sera en première ligne pour défendre ces mesures.
D’importantes coupes dans les dépenses de santé
Le gouvernement prévoit de limiter la progression des dépenses d’assurance-maladie à seulement 1,6 %.
Un effort de 7,1 milliards d’euros est ainsi programmé dans le secteur de la santé.
Les mesures ciblent notamment les arrêts-maladie, les médicaments et les dispositifs médicaux.
Une mesure phare consiste à doubler le montant des franchises médicales et des participations forfaitaires.
Le reste à charge pour les assurés sur les boîtes de médicaments, les consultations ou encore les transports sanitaires augmentera donc significativement.
Cette seule mesure devrait rapporter 2,3 milliards d’euros.
Une partie des dépenses pourrait également être transférée vers les complémentaires santé.
Un tour de vis pour les retraités et les prestations sociales
Le projet de budget annonce un gel des retraites de base pour toute l’année 2026.
Les prestations sociales, comme les allocations familiales, subiront le même sort et ne seront pas revalorisées.
À partir de 2027, les pensions de retraite seraient ensuite sous-indexées par rapport à l’inflation, à hauteur de 0,4 point.
Enfin, l’abattement fiscal de 10 % sur les pensions serait remplacé par un abattement forfaitaire de 2 000 euros.
Ce mécanisme pénalisera les retraités les plus aisés tout en bénéficiant aux couples les plus modestes.