Stéphane Larue
Tech

IA à l’école une étude révèle que 41% des établissements ont déjà subi une cyberattaque

IA à l’école une étude révèle que 41% des établissements ont déjà subi une cyberattaque

Une nouvelle étude de la société Keeper Security, publiée ce 2 octobre 2025, révèle qu’alors que l’intelligence artificielle est massivement adoptée dans les écoles, les mesures de sécurité peinent à suivre, exposant 41 % des établissements à des cyberattaques liées à cette technologie.

L’essentiel à retenir

  • Une étude révèle que 41 % des écoles ont déjà été victimes d’un incident de cybersécurité lié à l’IA.
  • Près de 30 % des établissements rapportent des cas de contenus malveillants, comme des deepfakes créés par des élèves.
  • Malgré une large adoption par 86 % des élèves, la plupart des écoles n’ont que de simples lignes directrices et non des politiques formelles.

Une adoption massive, une sécurité à la traîne

L’intelligence artificielle transforme en profondeur le secteur de l’éducation, mais les risques de cybersécurité augmentent tout aussi vite. C’est le constat alarmant du rapport «

L’IA dans les écoles: équilibrer l’adoption et le risque » publié par la société Keeper Security.

L’enquête, menée auprès de 1 400 responsables éducatifs au Royaume-Uni et aux États-Unis, montre une démocratisation rapide de ces outils. Pas moins de

86 % des établissements autorisent les élèves à utiliser l’IA, et ce chiffre grimpe à 91 % pour les enseignants.

Pourtant, cette adoption fulgurante ne s’accompagne pas d’un cadre sécuritaire robuste. Le rapport souligne que la majorité des écoles se contentent de lignes directrices vagues, sans avoir mis en place de politiques de sécurité formalisées et contraignantes.


Des menaces concrètes et une inquiétude grandissante

Cette absence de protection claire a des conséquences directes. Près de

4 établissements scolaires sur 10 (41 %) ont déjà été la cible d’un incident cybernétique lié à l’intelligence artificielle.

Les menaces prennent plusieurs formes, allant des campagnes de

phishing de plus en plus sophistiquées à la diffusion de désinformation. Fait encore plus inquiétant, près de

30 % des écoles signalent avoir été confrontées à des contenus préjudiciables générés par des élèves, tels que des deepfakes.

Face à cette situation, l’inquiétude est palpable.

90 % des responsables interrogés se disent préoccupés par ces nouvelles menaces. Cependant, seul un quart d’entre eux se sentent « très confiants » dans leur capacité à identifier une cyberattaque liée à l’IA.


Le besoin urgent de cadres de sécurité clairs

Pour les experts de Keeper Security, il est urgent d’agir. « Les opportunités sans sécurité ne sont pas viables », affirme

Darren Guccione, PDG et cofondateur de l’entreprise, qui préconise une approche de type « zéro confiance, zéro connaissance » pour protéger les données sensibles.

Cette approche vise à garantir que seules les personnes autorisées puissent accéder aux informations, tout en s’assurant que même le fournisseur de la solution de sécurité ne puisse pas déchiffrer les données stockées.

« La cybersécurité n’est plus une fonction administrative secondaire : elle est essentielle pour protéger les étudiants », ajoute

Anne Cutler, évangéliste en cybersécurité chez Keeper Security. L’entreprise met également en avant son initiative de service public

Flex Your Cyber®, visant à promouvoir des pratiques en ligne plus sûres auprès des jeunes et des enseignants.

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