L’agence de notation Fitch Ratings a dégradé la note souveraine de la France de AA- à A+, le 12 septembre 2025. Cette décision est une première pour cette agence et fait suite à des préoccupations concernant l’instabilité politique persistante et l’incapacité à maîtriser le budget national.
Une dégradation liée au contexte politique
Le rapport de Fitch pointe du doigt le manque de consensus politique pour la mise en œuvre de réformes budgétaires. La récente chute du gouvernement de François Bayrou est citée comme un exemple de la polarisation croissante et de la fragmentation de la politique française, qui rend improbable une réduction du déficit public sous 3 % du PIB d’ici 2029. La dette publique de la France s’élève à environ 114 % du PIB, ce qui constitue un facteur de risque pour les finances du pays.
Cette dégradation pourrait entraîner une augmentation des taux d’emprunt pour l’État, puisque la note inférieure est perçue comme un risque plus élevé par certains investisseurs.
Les réactions officielles et politiques
Le ministre de l’Économie démissionnaire, Éric Lombard, a « pris acte » de la décision tout en soulignant la solidité de l’économie française. Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, a quant à lui initié des consultations pour faire adopter un budget et poursuivre les efforts de redressement financier.
De son côté, l’ancien Premier ministre François Bayrou a réagi sur le réseau social X. Il a déclaré : « Note Fitch : un pays que ses ‘élites’ conduisent à refuser la vérité est condamné à en payer le prix. » Son message, qui fait écho à la période de tension politique qu’il a récemment traversée, suggère que la décision de l’agence est une conséquence directe d’un manque de transparence dans la gestion des affaires publiques.


