La plateforme de streaming remet en question la communication des autorités tout en confirmant sa volonté de collaborer avec la justice
La plateforme australienne Kick fait face à une pression croissante des autorités françaises après le décès en direct du streamer Jean Pormanove, également connu sous le nom de Raphaël Graven, survenu le 18 août 2025 dans les Alpes-Maritimes. Le drame, survenu au cours d’un live ininterrompu de plusieurs jours, met en lumière les défis juridiques posés par le streaming en direct et les plateformes opérant à l’international.
Dans ce contexte, Kick a exprimé son mécontentement face à l’attitude des autorités françaises, estimant que la communication gouvernementale autour de l’affaire ne visait pas exclusivement la protection des internautes. La plateforme australienne considère que certains discours tenus depuis l’annonce des démarches judiciaires envisagées manqueraient de neutralité.
La plateforme Kick dans le viseur après un live tragique
Le streamer français, âgé de 46 ans, est décédé à la suite d’une longue diffusion où il aurait été victime de mauvais traitements infligés par deux individus, également présents à l’écran. Cette diffusion en continu a suscité une vive réaction publique, notamment en raison de la violence apparente des faits.
L’enquête ouverte par les autorités françaises a conduit à l’interpellation de deux personnes, soupçonnées d’avoir activement participé aux violences visibles dans le flux vidéo. L’affaire soulève de nouvelles interrogations sur la capacité des plateformes à modérer efficacement leurs contenus et à intervenir face à des situations critiques diffusées en temps réel.
Coopération annoncée avec les autorités françaises
Kick a assuré avoir initié un examen interne du déroulement des événements, avec l’appui de ses juristes. Bien que critiquée pour sa supposée inaction durant le direct, la plateforme affirme vouloir coopérer avec les autorités françaises pour faciliter les investigations en cours.
Cette position intervient alors que le gouvernement, par l’intermédiaire de la ministre déléguée au Numérique Clara Chappaz, envisage des actions judiciaires si la plateforme ne répond pas aux attentes en matière de régulation et de protection des utilisateurs.
Le débat sur la régulation des plateformes étrangères relancé
L’affaire relance le débat sur la responsabilité des plateformes de streaming accessibles depuis la France mais domiciliées à l’étranger. L’hébergement de Kick hors d’Europe complique les procédures de régulation et soulève des difficultés juridiques quant à la mise en œuvre de mesures de contrôle à l’échelle nationale.
Le gouvernement français appelle à une réponse coordonnée, notamment au niveau européen, afin de garantir que les services numériques respectent des règles strictes en matière de modération, de sécurité et de respect des droits fondamentaux.
Tout savoir sur Kick, Jean Pormanove et la régulation du streaming en direct
Qui est Jean Pormanove, alias Raphaël Graven ?
Jean Pormanove était le pseudonyme utilisé par Raphaël Graven, un streamer français actif sur la plateforme Kick. Il est décédé le 18 août 2025 lors d’un live prolongé.
Qu’est-ce que la plateforme de streaming Kick ?
Kick est une plateforme de diffusion en direct d’origine australienne, concurrente de Twitch, qui permet aux créateurs de partager du contenu en streaming avec leur communauté.
Pourquoi Kick est-elle critiquée après la mort de Jean Pormanove ?
La plateforme a été critiquée pour avoir hébergé un direct au cours duquel un streamer a été victime de violences graves. Les autorités françaises lui reprochent un manque de modération et de réaction.
La plateforme Kick coopère-t-elle avec la justice française ?
Oui, Kick a annoncé avoir lancé une procédure d’examen juridique interne et a affirmé sa volonté de collaborer avec les autorités françaises dans le cadre de l’enquête.
Quelle régulation s’applique aux plateformes comme Kick en France ?
Les plateformes de streaming étrangères doivent respecter certaines obligations légales lorsqu’elles diffusent du contenu en France. Toutefois, leur siège hors UE complique l’application directe du droit français, ce qui pousse à envisager une régulation européenne renforcée.
