L’ancien dirigeant de grandes entreprises publiques françaises a succombé à une longue maladie dans la nuit du 15 au 16 juillet à l’hôpital Cognac-Jay de Paris.
Une figure controversée du monde des affaires français vient de tirer sa révérence.
Loïk Le Floch-Prigent s’est éteint mardi 15 juillet dans la nuit à l’hôpital Cognac-Jay de Paris. L’annonce a été confirmée par sa famille ce mercredi matin.
Parcours au sommet de l’État
Né le 21 septembre 1943 à Brest, cet ingénieur diplômé de l’École nationale supérieure d’hydraulique avait gravi tous les échelons. Sa carrière fulgurante l’avait mené à la tête des plus grandes entreprises publiques françaises.
De 1982 à 1986, il dirige Rhône-Poulenc avant de prendre les rênes d’Elf Aquitaine de 1989 à 1993. Il devient ensuite président de Gaz de France puis de la SNCF.
L’affaire Elf, un tournant judiciaire
Son nom reste indissociable du plus grand scandale politico-financier français de l’après-guerre. En 2003, Loïk Le Floch-Prigent est condamné à cinq ans de prison ferme et 375 000 euros d’amende pour détournement de biens sociaux.
La justice lui reprochait notamment d’avoir fait financer par Elf l’achat d’une demeure luxueuse rue de la Faisanderie à Paris. Il avait également fait prendre en charge son divorce avec Fatima Belaïd par l’entreprise pétrolière.
Les détournements révélés par l’enquête atteignaient 305 millions d’euros au total. L’homme d’affaires avait passé plusieurs années derrière les barreaux, notamment à la prison de Fresnes.
Dernières années tumultueuses
Après sa libération, Loïk Le Floch-Prigent avait connu d’autres démêlés judiciaires. En 2012, il avait été détenu au Togo pendant plusieurs mois pour une affaire d’escroquerie présumée.
Sa santé déclinante avait alors mobilisé sa famille et ses proches. Il avait finalement été libéré en février 2013 pour raisons médicales et rapatrié en France.
L’ancien patron d’Elf s’était depuis consacré à l’écriture, publiant plusieurs ouvrages sur ses expériences en prison et ses mémoires. Il avait continué à intervenir dans le débat public jusqu’à ces derniers mois via son site internet personnel.
