La célèbre journaliste de CNews et Europe 1 dirigera cette nouvelle ligne éditoriale consacrée aux voix qui osent questionner les idées reçues.
Les 4 informations essentielles :
- Sonia Mabrouk devient directrice de la collection « Pensée libre » chez Fayard, dédiée aux essais percutants
- Les premiers titres paraîtront à l’automne 2025 avec trois ouvrages explorant les grands débats contemporains
- Un comité éditorial composé de personnalités engagées se réunira tous les deux mois pour sélectionner les textes
- Cette collection s’inscrit dans la tradition Fayard de donner la parole aux penseurs qui « prennent le risque d’une pensée forte »
Un nouveau défi éditorial pour Sonia Mabrouk
L’annonce fait sensation dans le microcosme éditorial français. Sonia Mabrouk, figure emblématique du journalisme politique français, élargit son champ d’action en prenant les rênes de « Pensée libre », une ambitieuse collection d’essais lancée par les éditions Fayard. Mais qui est vraiment cette journaliste qui s’apprête à révolutionner le débat d’idées en librairie ?
Sonia Mabrouk, née le 17 décembre 1977 à Tunis, a construit sa réputation sur sa capacité à mener des interviews percutantes et à poser les questions qui dérangent. Diplômée de l’Institut d’études commerciales de Carthage et de la Sorbonne, elle débute sa carrière chez Jeune Afrique avant de rejoindre Public Sénat en 2008, puis Europe 1 en 2013.
Une trajectoire journalistique exceptionnelle
Depuis 2017, Sonia Mabrouk anime « Les Voix de l’Info » sur CNews et présente l’entretien politique dominical « Le Grand Rendez-Vous » sur Europe 1. Son style incisif et sa capacité à décrypter les enjeux politiques en font une personnalité incontournable du paysage médiatique français.
Mais pourquoi cette journaliste accomplie se lance-t-elle dans l’aventure éditoriale ? La réponse réside sans doute dans son parcours d’auteure : elle a déjà publié plusieurs ouvrages, dont « Le Monde ne tourne pas rond, ma petite-fille » en 2017 et « Dans son cœur sommeille la vengeance » en 2018, un roman sur les enfants du djihad.
Les éditions Fayard misent sur l’expertise de Mabrouk
Le choix de Sonia Mabrouk pour diriger cette nouvelle collection ne doit rien au hasard. Les éditions Fayard, fondées en 1857, ont toujours accordé une place privilégiée aux « sciences humaines, l’histoire, la musicologie et les grands documents de société ». La maison d’édition s’est illustrée historiquement par sa volonté de « faire entrer l’édition française dans l’ère de la production de masse » tout en maintenant une exigence intellectuelle.
Lise Boëll, la nouvelle présidente qui porte le projet
Cette initiative s’inscrit dans la nouvelle dynamique impulsée par Lise Boëll, nommée Présidente-Directrice Générale des Éditions Fayard en juin 2024. Éditrice chevronnée ayant fait ses preuves chez Albin Michel puis Editis, elle a pour mission de « poursuivre le développement des Éditions Fayard en fiction et non-fiction ».
Que peut-on attendre de cette collaboration entre deux femmes de caractère ? Lise Boëll, réputée pour avoir accompagné des personnalités comme Éric Zemmour et Philippe de Villiers, partage avec Sonia Mabrouk une vision éditoriale axée sur la liberté d’expression et le courage intellectuel.
« Pensée libre » : Une collection qui assume ses ambitions
« Face au prêt-à-penser, nous choisissons la liberté de penser » : cette déclaration de Sonia Mabrouk résume parfaitement l’ambition de « Pensée libre ». Mais concrètement, comment cette collection entend-elle se distinguer dans un paysage éditorial déjà saturé d’essais politiques ?
Un positionnement éditorial audacieux
La collection « Pensée libre » se veut un « espace d’expression à des personnalités qui osent interroger, provoquer et éclairer les enjeux politiques, sociaux et culturels contemporains ». Cette approche fait écho aux préoccupations actuelles sur la liberté d’expression et le débat démocratique dans notre société.
Comment cette ligne éditoriale s’inscrit-elle dans l’actualité ? Les récents débats sur la liberté académique et les polémiques autour de la « cancel culture » montrent l’importance de préserver des espaces de discussion ouverte et contradictoire.
Un comité éditorial engagé
L’originalité de « Pensée libre » réside aussi dans son mode de fonctionnement. Un comité éditorial composé de personnalités engagées se réunira tous les deux mois pour accompagner la sélection des textes. Cette approche collective vise à garantir la diversité des points de vue tout en maintenant une ligne éditoriale cohérente.
Qui sont ces « personnalités engagées » qui accompagneront Sonia Mabrouk ? Si leurs noms ne sont pas encore dévoilés, on peut s’attendre à retrouver des figures du monde intellectuel, journalistique et politique, dans la lignée du réseau professionnel de la directrice de collection.
Les enjeux derrière cette nouvelle aventure éditoriale
Pourquoi cette collection arrive-t-elle maintenant ?
Le lancement de « Pensée libre » s’inscrit dans un contexte particulier. Les débats sur la liberté académique et les polémiques autour de « l’islamo-gauchisme » ou du « wokisme » révèlent une société en quête de repères intellectuels. Dans ce contexte, une collection dédiée au « courage d’exprimer » trouve naturellement sa place.
Mais cette initiative ne fait-elle pas écho aux préoccupations personnelles de Sonia Mabrouk ? La journaliste a elle-même été confrontée aux polémiques, notamment lors d’échanges tendus avec des invités sur CNews, où elle défend une conception exigeante du débat public.
L’héritage intellectuel de Fayard
Fayard a une longue tradition de publication d’ouvrages qui font débat. Dès les années 1920, la maison avait lancé les « Grandes Études historiques » dirigées par l’historien Pierre Gaxotte, inaugurées par « L’Histoire de France » de Jacques Bainville.
Cette filiation historique légitime-t-elle le projet de Sonia Mabrouk ? L’éditeur semble vouloir renouer avec cette tradition en adaptant sa forme aux enjeux contemporains. Les sciences humaines et l’histoire demeurent au cœur du catalogue Fayard, mais « Pensée libre » ambitionne d’élargir le spectre aux « enjeux politiques, sociaux et culturels contemporains ».
Ce que vous devez savoir sur cette nouvelle collection
Que peut-on réellement attendre de « Pensée libre » ? Au-delà des déclarations d’intention, plusieurs questions méritent d’être posées pour comprendre les enjeux de cette initiative éditoriale.
Les questions que vous vous posez
Quels seront les premiers auteurs publiés ? Les trois premiers titres paraîtront à l’automne 2025, mais leurs auteurs et thématiques ne sont pas encore dévoilés. On peut s’attendre à retrouver des personnalités issues du réseau de Sonia Mabrouk, mêlant journalistes, intellectuels et figures politiques.
Comment cette collection se distinguera-t-elle de la concurrence ? Dans un marché saturé par les essais politiques, « Pensée libre » mise sur l’expertise journalistique de sa directrice et sur un processus de sélection collégial via son comité éditorial. L’accent mis sur « l’indépendance, la rigueur et la hauteur de vue » constitue également un positionnement distinctif.
Quel sera le profil éditorial exact ? Si la collection promet de « défendre la liberté d’expression, la diversité des points de vue et l’exigence intellectuelle », reste à savoir comment ces principes se traduiront concrètement dans les choix d’auteurs et de sujets traités.
Perspectives et enjeux de développement
Un défi commercial et intellectuel
Le succès de « Pensée libre » dépendra de sa capacité à concilier exigence intellectuelle et accessibilité. Fayard revendique son « souci de donner à toutes et à tous les clés de compréhension de notre monde », une philosophie qui devra guider les choix éditoriaux de Sonia Mabrouk.
Comment cette collection trouvera-t-elle son public ? L’audience de Sonia Mabrouk, qui « réalise des records d’audience sur les deux antennes » (CNews et Europe 1), constitue un atout considérable pour assurer la visibilité des ouvrages publiés.
L’avenir du débat d’idées en France
Au-delà de son succès commercial, « Pensée libre » ambitionne de contribuer au renouvellement du débat public français. Dans un contexte où la liberté d’expression fait l’objet de débats passionnés, cette initiative éditoriale pourrait jouer un rôle significatif.
Lise Boëll l’affirme clairement : « Nous perpétuons l’histoire de Fayard : donner la parole à celles et ceux qui prennent le risque d’une pensée forte, assumée, exigeante. » Cette déclaration résonne comme un manifeste pour une époque où le courage intellectuel devient de plus en plus rare.
Que nous révélera cette nouvelle collection sur l’état du débat d’idées en France ? Réussira-t-elle à réconcilier rigueur journalistique et audace intellectuelle ? Les premiers titres, attendus pour l’automne 2025, apporteront sans doute des éléments de réponse à ces questions essentielles pour l’avenir de notre démocratie.