Stéphane Larue
Cinéma / Séries TV

Pierre Vial, inoubliable mage des « Visiteurs » et pilier de la Comédie-Française, est mort

Pierre Vial, inoubliable mage des « Visiteurs » et pilier de la Comédie-Française, est mort

Le comédien et metteur en scène, célèbre pour son rôle de l'enchanteur Eusæbius dans la saga culte et sa carrière prestigieuse aux côtés d'Antoine Vitez, s'est éteint à l'âge de 97 ans.

Le monde du théâtre et du cinéma français perd l'un de ses doyens. Pierre Vial a tiré sa révérence ce samedi. Son fils, le comédien Nicolas Vial, a annoncé la triste nouvelle à l'AFP : l'artiste est décédé à la Fondation Rothschild, située dans le 19e arrondissement de Paris.

L'enchanteur culte du cinéma

Si son nom est respecté des puristes du théâtre, son visage est gravé dans la mémoire populaire grâce à un rôle devenu légendaire. Pour le grand public, Pierre Vial restera à jamais l'enchanteur Eusæbius, le mage médiéval de la comédie « Les Visiteurs » (1993).

C'est son personnage qui, par une erreur de dosage dans une potion magique, propulse Godefroy de Montmirail (Jean Reno) et Jacquouille la Fripouille (Christian Clavier) au XXe siècle au lieu de les ramener quelques instants avant le drame. Il reprendra ce rôle, ainsi que celui de son descendant Ferdinand Eusèbe, dans la suite « Les Couloirs du temps » en 1998.

Au cinéma, sa silhouette familière a également traversé des œuvres marquantes comme « La Diagonale du fou » de Richard Dembo (1984) ou « Les Turlupins » (1980).

Une vie dédiée aux planches

Mais c'est sur scène que Pierre Vial a véritablement bâti sa légende. Compagnon de route fidèle d'Antoine Vitez pendant plus de quinze ans, il a brillé dans des mises en scène historiques des années 80, interprétant notamment Polonius dans « Hamlet » de Shakespeare ou jouant dans le monumental « Soulier de satin » de Paul Claudel.

Entré à la Comédie-Française en mars 1989, il en était devenu le 512e sociétaire le 1er janvier 2005, avant d'être nommé sociétaire honoraire en 2010. Il y a défendu les plus grands classiques, de « Lorenzaccio » de Musset à « La Mère coupable » de Beaumarchais.

Pédagogue passionné, il a transmis son art à de nombreuses générations d'acteurs en enseignant au Conservatoire national d'art dramatique ainsi qu'au Théâtre national de Chaillot. Il avait également dirigé la Comédie de Saint-Étienne, dans la Loire, au début des années 1970.

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