Anne-Solène Rolland a officiellement pris ses fonctions ce 1er septembre 2025 à la direction générale de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Cette nomination, annoncée conjointement par les ministères de la Culture et de l’Enseignement supérieur, marque l’arrivée d’une figure reconnue du patrimoine français à la tête de cette institution de recherche prestigieuse.
Un parcours exemplaire dans les institutions culturelles
La nouvelle directrice générale apporte avec elle une expérience riche de près de deux décennies dans l’univers muséal et patrimonial. Diplômée de l’École normale supérieure en études germaniques en 2005 et sortie major de l’Institut national du patrimoine en 2007, Anne-Solène Rolland occupait depuis mai 2022 le poste de directrice du patrimoine et des collections au musée du Quai Branly-Jacques Chirac.
Son ascension dans la hiérarchie culturelle française s’est construite étape par étape. Elle a notamment dirigé le service des musées de France au ministère de la Culture entre 2019 et 2022, puis exercé au Louvre comme directrice de la recherche et des collections.
Une mission ambitieuse pour l’INHA
L’Institut national d’histoire de l’art, créé en 2001 et installé dans l’Hôtel de Rohan-Soubise à Paris, constitue un pôle majeur de la recherche française en histoire de l’art. Sa mission englobe le développement de l’activité scientifique, la constitution de ressources documentaires et leur diffusion auprès des chercheurs comme du grand public.
Anne-Solène Rolland aura pour défi de consolider la stratégie de recherche de l’établissement tout en renforçant sa dimension internationale. L’Institut national d’histoire de l’art a pour mission de développer l’activité scientifique dans le domaine de l’histoire de l’art, de constituer et de conserver des ressources documentaires, et d’en diffuser les résultats et les contenus, précise le communiqué officiel.
Un changement à la tête d’une institution en pleine expansion
Cette nomination intervient après le départ d’Éric de Chassey, qui dirigeait l’INHA depuis 2016. Ce dernier a été nommé en mai 2025 à la direction de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, marquant ainsi un renouvellement générationnel dans les institutions culturelles françaises.
Les ministres Rachida Dati et Philippe Baptiste ont salué « l’action et le bilan remarquables » d’Éric de Chassey, qui aura dirigé l’Institut durant trois mandats. Sous sa direction, l’INHA s’était notamment ouvert aux grandes questions sociétales et avait développé ses partenariats internationaux, notamment avec le Forum culturel pour l’Ukraine.
Des priorités claires pour les trois années à venir
Le mandat de trois ans d’Anne-Solène Rolland s’articulera autour de plusieurs axes stratégiques. Elle devra maintenir l’excellence scientifique de l’établissement tout en développant la diffusion des savoirs vers des publics élargis, notamment dans le cadre des politiques d’éducation artistique et culturelle.
La nouvelle directrice s’attachera également à renforcer les liens entre l’INHA et ses partenaires patrimoniaux et universitaires, consolidant ainsi la vocation nationale de l’institut. Son expérience dans la création de ponts entre musées et monde de la recherche constituera un atout précieux pour cette mission.
Que représente cette nomination pour l’avenir de l’INHA ?
Cette nomination marque l’arrivée d’une gestionnaire expérimentée qui connaît parfaitement les enjeux du patrimoine et de la recherche. Anne-Solène Rolland devra notamment poursuivre le développement de la bibliothèque de l’INHA, l’une des plus importantes au monde dans le domaine de l’histoire de l’art.
Son parcours dans de prestigieuses institutions comme le Louvre et le Quai Branly lui confère une légitimité certaine pour diriger cet établissement qui accompagne chercheurs et étudiants dans leurs travaux. L’enjeu sera de maintenir l’excellence scientifique tout en s’ouvrant davantage au grand public.
Quels défis l’attendent dans ses nouvelles fonctions ?
La directrice devra relever plusieurs défis majeurs pendant son mandat. D’une part, consolider la position internationale de l’INHA face à la concurrence d’autres instituts européens et américains. D’autre part, adapter les outils de recherche aux nouvelles technologies numériques tout en préservant l’accès aux ressources documentaires traditionnelles.
L’enjeu de la transmission des savoirs vers les jeunes générations constituera également une priorité, dans un contexte où l’éducation artistique et culturelle devient un enjeu politique majeur. Son expérience dans le pilotage de projets scientifiques complexes sera déterminante pour réussir cette mission.
Comment s’articule cette nomination avec la politique culturelle actuelle ?
Cette nomination s’inscrit dans une dynamique plus large de renouvellement des cadres dirigeants des institutions culturelles françaises. Après Philippe Baptiste au ministère de l’Enseignement supérieur et Rachida Dati à la Culture, l’arrivée d’Anne-Solène Rolland témoigne d’une volonté de rajeunissement des équipes dirigeantes.
La nomination conjointe par les deux ministères souligne également l’importance accordée aux liens entre recherche universitaire et politique culturelle. Cette approche transversale devrait permettre de mieux articuler les missions de l’INHA avec les objectifs nationaux en matière de rayonnement intellectuel et artistique.
