La limitation de vitesse sur le boulevard périphérique parisien a connu plusieurs baisses successives depuis sa mise en service en 1973. Cette évolution reflète les préoccupations croissantes en matière de sécurité routière, de pollution atmosphérique et de nuisances sonores dans la capitale française.
Chronologie des changements de vitesse
- 1973 : 90 km/h – Lors de son inauguration, le périphérique est limité à 90 km/h.
- 1993 : 80 km/h – Première baisse de la vitesse maximale autorisée, faisant du périphérique parisien le premier axe routier limité à 80 km/h en France.
- 2014 : 70 km/h – Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault signe un décret abaissant la vitesse à 70 km/h.
- 2024 : 50 km/h – La maire de Paris, Anne Hidalgo, fait appliquer une nouvelle limitation à 50 km/h à partir du 1er octobre.
Impacts des réductions de vitesse
La baisse de la vitesse maximale autorisée a eu des effets positifs notables :
- Sécurité routière : Après le passage à 70 km/h en 2014, une diminution de 19% des accidents a été observée sur le périphérique, avec une baisse particulièrement marquée de 25% pour les motocyclistes.
- Nuisances sonores : Selon BruitParif, environ 30 000 riverains sont exposés à des niveaux de bruit dépassant la limite réglementaire de 68 dB(A) en journée, et 25 000 la nuit.
- Pollution atmosphérique : La réduction de la vitesse vise également à diminuer les émissions polluantes, bien que l’impact réel de cette mesure fasse l’objet de débats5.
Un modèle unique en Europe
La décision de limiter la vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien fait figure d’exception parmi les grandes agglomérations européennes. Cette mesure s’inscrit dans une politique plus large de la Ville de Paris visant à réduire la place de la voiture et à améliorer la qualité de vie des habitants.
La courbe d’évolution de la vitesse sur le périphérique parisien illustre une tendance constante à la baisse, passant de 90 km/h en 1973 à 50 km/h en 2024, soit une réduction totale de 40 km/h en un demi-siècle. Cette évolution témoigne des changements profonds dans la gestion de la mobilité urbaine et des priorités environnementales de la capitale française.