Une enquête exclusive de l’Etudiant révèle que les 15-20 ans considèrent le journalisme comme une profession d’utilité sociale tout en identifiant les réseaux sociaux comme le principal vecteur de désinformation.
Une confiance solide dans les médias traditionnels
Contrairement aux idées reçues, la jeunesse accorde un large crédit au travail des journalistes. Selon un baromètre publié par l’Etudiant, 85 % des jeunes interrogés estiment que le journalisme est un métier d’utilité sociale.
Ce chiffre est conforté par une confiance massive envers les médias établis, puisque 83 % des 15-20 ans leur font confiance pour s’informer.
À l’inverse, les réseaux sociaux subissent un désaveu cinglant : seuls 8 % des sondés les jugent fiables.
Les réseaux sociaux et l’IA, nids à fake news
L’enquête met en lumière une perception très claire des sources de désinformation. Les réseaux sociaux sont identifiés comme le premier vecteur de fausses nouvelles par 75 % des jeunes.
Juste derrière, les créateurs de contenu (67 %) et les plateformes d’intelligence artificielle générative (59 %) sont également perçus comme des sources majeures de méfiance.
Les médias traditionnels, eux, ne sont cités comme vecteurs de désinformation que par 18 % des participants à l’enquête.
L’intelligence artificielle, une menace plus qu’une opportunité
L’irruption de l’IA dans le secteur de l’information suscite une inquiétude profonde chez les jeunes. 75 % redoutent que son usage mène à une propagation accrue des fake news.
La crainte d’une déshumanisation du métier de journaliste est également très présente, partagée par 68 % des sondés. Seuls 2 % d’entre eux ne voient « aucun risque majeur » à l’utilisation de l’IA.
Face à ces enjeux, 77 % des jeunes plébiscitent la sensibilisation à l’école comme le levier le plus efficace pour lutter contre la désinformation, tandis que 51 % réclament davantage de sanctions.
Les conclusions du baromètre l’Etudiant
Quelle est la perception du métier de journaliste par les jeunes ?
Une très large majorité (85 %) des 15-20 ans le considère comme un métier d’utilité sociale. Cependant, près d’un quart d’entre eux (23 %) regrette que cette profession soit peu valorisée dans la société actuelle.
Quelles sont les sources d’information les plus fiables selon cette génération ?
Les médias traditionnels (presse, radio, télévision) bénéficient d’un taux de confiance de 83 %. À l’opposé, les réseaux sociaux sont jugés fiables par seulement 8 % des jeunes interrogés, qui les considèrent comme la première source de fausses informations.
Quelles solutions les jeunes préconisent-ils contre la désinformation ?
La solution la plus populaire est l’éducation et la sensibilisation dès l’école, soutenue par 77 % des sondés. Ils sont également 51 % à souhaiter des sanctions renforcées contre la diffusion de fausses nouvelles.


